Rencontre avec…
Jean-Michel Guenassia
pour son nouveau roman
La vie rêvée d’Ernesto G.
éditions Albin Michel, 2012
vendredi 26 octobre
à 18 h
© Sandrine Expilly
Jean-Michel Guenassia était avocat et scénariste, lorsque la publication du Club des Incorrigibles Optimistes, aux éditions Albin Michel en 2009, est venue révéler qu’il est aussi un romancier accompli. En entrelaçant les intrigues et les voix, il nous a fait parcourir le XXe siècle et revivre ses tragédies, aux côtés de personnages humains et audacieux.
Comme le précédent, dont il fait d’ailleurs reparaître certains personnages, La vie rêvée d’Ernesto G. unit le roman d’aventure, le roman historique et le roman à suspense. Ses nombreuses péripéties nous font parcourir de vastes espaces, sur les traces de Joseph Kaplan, qui se rend de Prague à Paris, puis de Paris à Alger, s’enterre dans un coin perdu de l’arrière-pays d’Oran, avant de retourner vivre à Prague, en écoutant Volver de Carlos Gardel.
Quand les lieux de l’intrigue semblent se resserrer, le monde extérieur refait irruption dans la vie des personnages, par un détour inattendu… en la personne de Ramon Benitez Fernandez, alias Ernesto G.
La vie de Joseph Kaplan est indissociable des espoirs et des combats révolutionnaires qui ont soulevé sa génération, des années 1930 aux années 1950. Mais, dès lors que les idéaux sont trahis, le roman devient l’histoire d’un petit groupe d’hommes et de femmes qui font tout pour se mettre à l’abri de la grande histoire, tandis que celle-ci s’acharne à reprendre possession de leur vie.
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Lecture des FILS DE L’OGRE
Merci à Sophie David d’avoir photographié la soirée du 25 mai 2012,
où les libraires ont pris plaisir à lire à voix haute quatre nouvelles des Fils de l’ogre
et à dialoguer avec Mathis.
Merci au public pour son enthousiasme.
Paru il y a quelques années, Faire et défaire (2007) mettait en scène un père et son fils. Tous deux s’entendaient bien, étaient même complices, en dépit de l’alcoolisme du père, ce qui se traduisait, au sein de plusieurs histoires, par l’alternance des points de vue : le regard porté sur les événements était souvent celui du fils et de temps en temps celui du père, et leurs deux visions pouvaient se rejoindre. Dans Les Fils de l’ogre, le deuxième livre qu’a écrit Jean-Marc Mathis pour la collection « Nouvelles » des éditions Thierry Magnier, les relations entre père et fils ne sont pas harmonieuses du tout.
L’ogre a deux fils, qui ne sont encore que des enfants quand s’ouvre la première nouvelle. Tant qu’ils sont petits, Fred et Max l’appellent « papa ». Ce père est un maçon alcoolique, aux réactions imprévisibles. Il est sujet à des crises d’épilepsie, maltraite ses enfants, terrorise sa femme. Longtemps, il se maintient au sommet de sa puissance, puis nous assistons à son inexorable déchéance.
Les Fils de l’ogre est un ensemble de douze nouvelles, dont chacune se conclut par une chute inattendue, mais ces histoires n’acquièrent tout leur sens que prises dans leur totalité. Ce livre est donc un roman, et le lecteur accepte sans difficulté les ellipses temporelles ménagées entre ses divers épisodes. La construction du livre renforce en nous le sentiment qu’une fatalité pèse sur les personnages, et ce n’est pas par hasard qu’un de ses épisodes s’intitule précisément « Les maudits ».
Dans l’enfance, presque rien ne distingue les deux fils, Fred et Max, l’aîné et le cadet. Face à l’oppression paternelle, ils forment un être unique et vulnérable. C’est à l’adolescence qu’ils grandissent différemment et que leurs trajectoires se dissocient en profondeur, même si le lien de solidarité qui les unit ne se dément jamais. La dernière nouvelle est teintée de fantastique : le livre devait en passer par là pour suggérer que l’engrenage qui broie une enfance n’est pas toujours un mécanisme fatal.
Centrée sur les aventures de Fred et de Max, la narration fait également surgir de nombreux personnages secondaires, qui sont tous caractérisés par leur langage, par des façons de parler bien particulières que l’auteur recrée avec naturel, voire avec tendresse, mais elle ne fait aucune incursion dans la conscience de ce père dénaturé : l’opacité même de cet homme, tant pour ses fils que pour le lecteur, fait de lui un objet de fascination. Son intériorité demeure énigmatique, donc terrifiante. Ce choix narratif est tenu jusqu’au bout, mais il n’empêche pas certaines nouvelles de nous faire entrevoir un fragment de l’enfance de l’ogre, détail significatif ou dérisoire.
Cette œuvre plaira aux adolescents comme aux adultes. Elle est sombre et cruelle, parce que Mathis dépeint l’échec, la misère, les désastres familiaux, mais son humour est ravageur et tous ses personnages ont le relief et la respiration de la vie. L’humour noir est la poésie du désespoir.
Jean-Michel
Mathis, Les Fils de l’ogre
Éditions Thierry Magnier, collection « Nouvelles » (2012)
178 pages
10,10 €
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De la poésie et du travestissement
LECTURE-RENCONTRE
David DUMORTIER
jeudi 14 juin 2012 à 18h
Des oranges pour ma mère
illustré par Estelle AGUELLON
Cheyne éditeur (Poèmes pour grandir)
Un texte poignant et lumineux, récit poétique d’une sortie de prison ; celle d’une mère, vue par les yeux de son enfant, durant le trajet qui les ramène, ensemble, à la maison.
Poète, David Dumortier dit le monde paysan dans Une femme de ferme, l’enfance et la marginalité dans Mehdi met du rouge à lèvres et La Clarisse, tous édités par Cheyne, et le travestissement dans son récit paru récemment aux éditions Le Dilettante : Travesti.
« L’écriture a alimenté mon travestisme et mon travestisme mon écriture. Ils se sont épousés. Le poète est quelqu’un d’autre. Cet autre une fois fardé, grimé, masqué, chamarré, pavoisé, peut enfin parler une autre langue qui ne goûte que l’extrait pur, la quintessence, le vingt-quatre carats de la terre, le suc des coquelicots de nuit, l’étoile qui s’allume trois secondes dans les yeux d’un homme en pleine chute, la rosée sur un pétale miraculeux… »
Un récit brut et autobiographique, sans fard, sans travestissement.
Jean-Pascal Dubost, Poezibao.
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La psychanalyse à l’honneur
L’École de Nancy pour la psychanalyse
et la librairie l’Autre Rive
vous invitent à une rencontre-débat
avec
Bernard Vandermersch
mercredi 13 juin 2012, à 20 h 45
à propos de son livre
Une année à l’hôpital
(Ėditions Érès, 2009)
À l’heure où prévalent à l’hôpital les impératifs économiques, des psychanalystes s’attachent à maintenir le dispositif dit de la « présentation de malade ».
Dans Une année à l’hôpital, Bernard Vandermersch nous décrit cette expérience clinique et nous en fait partager l’élaboration théorique.
Le livre contient la transcription des entretiens qu’il a eus avec onze patients, sur une année, devant un public de praticiens, d’infirmiers et d’étudiants. Chaque entretien est suivi d’un commentaire où le psychanalyste analyse les paroles du malade. Les membres de l’équipe soignante et les autres participants interviennent librement.
Dans un glossaire placé en fin d’ouvrage, sont définies les principales notions de psychanalyse abordées dans le texte.
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Bernard Vandermersch est psychanalyste, membre de l’Association lacanienne internationale. Il a co-dirigé la rédaction du Dictionnaire de la psychanalyse (Larousse).
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À la rencontre de MeMo
Dans le cadre de la QUINZAINE DES LIBRAIRIES SORCIÈRES :
51 créateurs et 51 éditeurs célébrés dans 51 librairies spécialisées jeunesse
À la librairie l'Autre Rive
en partenariat avec l’IUFM Maxéville et la Médiathèque de Toul
mercredi 30 mai 2012 à 16h30
GHISLAINE HERBÉRA dédicacera ses ouvrages
dont
Monsieur Cent Têtes
Éditions MeMo
Prix 1er Album 2010
Quelle tête arborer à un rendez-vous amoureux et comment ne pas perdre la tête ? Le héros de cet album, cherchant la tête qui collera le mieux avec sa timidité, son appréhension, sa honte, sa colère, sa joie… va essayer cent masques drôles, étranges, inquiétants, venus du monde entier. Dans cet album Ghislaine Herbéra joue de ses talents de plasticienne et de scénographe et nous offre un beau voyage artistique au pays de l’art et des émotions.
Jeudi 31 mai 2012 à 18h30
rencontre avec CHRISTINE MORAULT
Co-Fondatrice et directrice des éditions MeMo, où elle publie depuis 1993 des livres d’artistes et d’écrivains pour la jeunesse : l'occasion de découvrir un projet éditorial exigeant.
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