Rencontre avec un éditeur culte
OLIVER GALLMEISTER
jeudi 22 novembre 2012
à 18 h 30
Depuis 2006, Gallmeister publie des romans, des récits, et quelques œuvres littéraires inclassables, tous dus au talent d’auteurs américains qui jusque-là étaient peu connus ou inconnus du public français.
En créant la maison d’édition qui porte son nom, Oliver Gallmeister a posé les jalons d’un territoire vaste et ouvert – à l’entrée duquel s’affiche l’empreinte d’une patte que nous dirions d’ours mais qui est plus probablement de lynx –, pour donner un asile en langue française à cette littérature américaine des grands espaces, dont nous étions loin d’avoir perçu la richesse et la profonde unité.
Ce sont près de soixante livres, qui se répartissent dans trois collections en grand format : Nature Writing, Noire et Americana, et dans une collection au format semi-poche : Totem.
Venez entendre Oliver Gallmeister parler de son travail d’éditeur et de découvreur.
Publié dans Les Rendez-vous de l'Autre Rive | Lien permanent | Commentaires (0) | | | Facebook
Exposition et dédicaces au rayon jeunesse
En partenariat avec le Muséum-Aquarium de Nancy,
nous vous proposons de venir voir
de plus près
les œuvres
d’ Emmanuelle Tchoukriel
Le plus souvent réalisées au trait et à l’aquarelle, ses illustrations nous font redécouvrir la poésie du monde animal, végétal ou minéral, au moyen d’une ligne ferme et déliée, de couleurs chaudes et délicates.
Les Inventaires illustrés, publiés aux éditions Albin Michel, sont réalisés en collaboration avec Virginie Aladjidi ou sous sa direction éditoriale. Le dernier volume de la collection nous concerne tout particulièrement, car cet Inventaire illustré des animaux à queue fait écho à l’exposition « Parce queue », présentée actuellement – et jusqu'au 27 janvier 2013 – au Muséum-Aquarium de Nancy. Le texte de ce livre a été rédigé par Pierre-Antoine Gérard et par Lucile Guittienne, respectivement directeur et directrice adjointe du Muséum-Aquarium.
De nombreux originaux d’Emmanuelle Tchoukriel seront exposés dans notre rayon jeunesse, du 5 novembre au 2 décembre 2012.
Le vernissage de l’exposition aura lieu samedi 10 novembre.
Emmanuelle Tchoukriel dédicacera ses livres entre 14 h 30 et 18 h 30.
Publié dans Les Rendez-vous de l'Autre Rive | Lien permanent | Commentaires (0) | | | Facebook
Prochaines animations en jeunesse, littérature et sciences humaines
N o s r e n c o n t r e s d e n o v e m b r e
Samedi 10 novembre 2012
à partir de 14 h
Emmanuelle Tchoukriel
Illustratrice, dédicacera ses livres :
Inventaire illustré des animaux (texte de Virginie Aladjidi, éditions Albin Michel, 2009)
Inventaire illustré des fruits et légumes (texte de Virginie Aladjidi ; Albin Michel, 2010)
Inventaire illustré de la mer (texte de Virginie Aladjidi ; Albin Michel, 2011)
Inventaire illustré des merveilles du monde (texte de Virginie Aladjidi ; Albin Michel, 2011)
Inventaire illustré des arbres (texte de Virginie Aladjidi ; Albin Michel, 2012)
Inventaire illustré des animaux à queue (texte de Lucile Guittienne et de Pierre-Antoine Gérard ; Albin Michel, 2012)
Mon animal préféré (texte de Catherine Grive ; Albin Michel, 2012)
Le Calme de la nuit (texte de Virginie Aladjidi et de Caroline Pellissier, éditions Thierry Magnier, 2012)
Jeudi 22 novembre 2012
à 18 h 30
Oliver Gallmeister
éditeur
Depuis 2006, les Éditions Gallmeister publient les œuvres d’écrivains américains qui étaient jusque-là inconnus ou méconnus en France.
Jeudi 29 novembre 2012
à 18 h 30
Laure de Vulpian
journaliste, responsable de la rubrique justice sur France Culture, présentera l’essai qu’elle a cosigné avec Thierry Prungnaud :
Silence turquoise
(Rwanda, 1992-1994 : responsabilités de l’État français dans le génocide des Tutsi),
paru en septembre 2012 aux éditions Don Quichotte.
La rencontre sera animée par Charlotte Lacoste et Farès Ben Mena.
Publié dans Les Rendez-vous de l'Autre Rive | Lien permanent | Commentaires (0) | | | Facebook
Rencontre avec…
Jean-Michel Guenassia
pour son nouveau roman
La vie rêvée d’Ernesto G.
éditions Albin Michel, 2012
vendredi 26 octobre
à 18 h
© Sandrine Expilly
Jean-Michel Guenassia était avocat et scénariste, lorsque la publication du Club des Incorrigibles Optimistes, aux éditions Albin Michel en 2009, est venue révéler qu’il est aussi un romancier accompli. En entrelaçant les intrigues et les voix, il nous a fait parcourir le XXe siècle et revivre ses tragédies, aux côtés de personnages humains et audacieux.
Comme le précédent, dont il fait d’ailleurs reparaître certains personnages, La vie rêvée d’Ernesto G. unit le roman d’aventure, le roman historique et le roman à suspense. Ses nombreuses péripéties nous font parcourir de vastes espaces, sur les traces de Joseph Kaplan, qui se rend de Prague à Paris, puis de Paris à Alger, s’enterre dans un coin perdu de l’arrière-pays d’Oran, avant de retourner vivre à Prague, en écoutant Volver de Carlos Gardel.
Quand les lieux de l’intrigue semblent se resserrer, le monde extérieur refait irruption dans la vie des personnages, par un détour inattendu… en la personne de Ramon Benitez Fernandez, alias Ernesto G.
La vie de Joseph Kaplan est indissociable des espoirs et des combats révolutionnaires qui ont soulevé sa génération, des années 1930 aux années 1950. Mais, dès lors que les idéaux sont trahis, le roman devient l’histoire d’un petit groupe d’hommes et de femmes qui font tout pour se mettre à l’abri de la grande histoire, tandis que celle-ci s’acharne à reprendre possession de leur vie.
Publié dans Les Rendez-vous de l'Autre Rive | Lien permanent | Commentaires (0) | | | Facebook
Lecture des FILS DE L’OGRE
Merci à Sophie David d’avoir photographié la soirée du 25 mai 2012,
où les libraires ont pris plaisir à lire à voix haute quatre nouvelles des Fils de l’ogre
et à dialoguer avec Mathis.
Merci au public pour son enthousiasme.
Paru il y a quelques années, Faire et défaire (2007) mettait en scène un père et son fils. Tous deux s’entendaient bien, étaient même complices, en dépit de l’alcoolisme du père, ce qui se traduisait, au sein de plusieurs histoires, par l’alternance des points de vue : le regard porté sur les événements était souvent celui du fils et de temps en temps celui du père, et leurs deux visions pouvaient se rejoindre. Dans Les Fils de l’ogre, le deuxième livre qu’a écrit Jean-Marc Mathis pour la collection « Nouvelles » des éditions Thierry Magnier, les relations entre père et fils ne sont pas harmonieuses du tout.
L’ogre a deux fils, qui ne sont encore que des enfants quand s’ouvre la première nouvelle. Tant qu’ils sont petits, Fred et Max l’appellent « papa ». Ce père est un maçon alcoolique, aux réactions imprévisibles. Il est sujet à des crises d’épilepsie, maltraite ses enfants, terrorise sa femme. Longtemps, il se maintient au sommet de sa puissance, puis nous assistons à son inexorable déchéance.
Les Fils de l’ogre est un ensemble de douze nouvelles, dont chacune se conclut par une chute inattendue, mais ces histoires n’acquièrent tout leur sens que prises dans leur totalité. Ce livre est donc un roman, et le lecteur accepte sans difficulté les ellipses temporelles ménagées entre ses divers épisodes. La construction du livre renforce en nous le sentiment qu’une fatalité pèse sur les personnages, et ce n’est pas par hasard qu’un de ses épisodes s’intitule précisément « Les maudits ».
Dans l’enfance, presque rien ne distingue les deux fils, Fred et Max, l’aîné et le cadet. Face à l’oppression paternelle, ils forment un être unique et vulnérable. C’est à l’adolescence qu’ils grandissent différemment et que leurs trajectoires se dissocient en profondeur, même si le lien de solidarité qui les unit ne se dément jamais. La dernière nouvelle est teintée de fantastique : le livre devait en passer par là pour suggérer que l’engrenage qui broie une enfance n’est pas toujours un mécanisme fatal.
Centrée sur les aventures de Fred et de Max, la narration fait également surgir de nombreux personnages secondaires, qui sont tous caractérisés par leur langage, par des façons de parler bien particulières que l’auteur recrée avec naturel, voire avec tendresse, mais elle ne fait aucune incursion dans la conscience de ce père dénaturé : l’opacité même de cet homme, tant pour ses fils que pour le lecteur, fait de lui un objet de fascination. Son intériorité demeure énigmatique, donc terrifiante. Ce choix narratif est tenu jusqu’au bout, mais il n’empêche pas certaines nouvelles de nous faire entrevoir un fragment de l’enfance de l’ogre, détail significatif ou dérisoire.
Cette œuvre plaira aux adolescents comme aux adultes. Elle est sombre et cruelle, parce que Mathis dépeint l’échec, la misère, les désastres familiaux, mais son humour est ravageur et tous ses personnages ont le relief et la respiration de la vie. L’humour noir est la poésie du désespoir.
Jean-Michel
Mathis, Les Fils de l’ogre
Éditions Thierry Magnier, collection « Nouvelles » (2012)
178 pages
10,10 €
Publié dans Jeunesse, Littérature | Lien permanent | Commentaires (0) | | | Facebook