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La psychanalyse à l’honneur

L’École de Nancy pour la psychanalyse

et la librairie l’Autre Rive

 

vous invitent à une rencontre-débat

avec

 

Bernard Vandermersch

 

mercredi 13 juin 2012, à 20 h 45

 

à propos de son livre

 

Une année à l’hôpital

(Ėditions Érès, 2009)

 

     À l’heure où prévalent à l’hôpital les impératifs économiques, des psychanalystes s’attachent à maintenir le dispositif dit de la « présentation de malade ».

     Dans Une année à l’hôpital, Bernard Vandermersch nous décrit cette expérience clinique et nous en fait partager l’élaboration théorique.

     Le livre contient la transcription des entretiens qu’il a eus avec onze patients, sur une année, devant un public de praticiens, d’infirmiers et d’étudiants.vandermersch.jpg Chaque entretien est suivi d’un commentaire où le psychanalyste analyse les paroles du malade. Les membres de l’équipe soignante et les autres participants interviennent librement.

     Dans un glossaire placé en fin d’ouvrage, sont définies les principales notions de psychanalyse abordées dans le texte.

 

 

 

     Bernard Vandermersch est psychanalyste, membre de l’Association lacanienne internationale. Il a co-dirigé la rédaction du Dictionnaire de la psychanalyse (Larousse).

 

 

 

À la rencontre de MeMo

Dans le cadre de la QUINZAINE DES LIBRAIRIES SORCIÈRES :

51 créateurs et 51 éditeurs célébrés dans 51 librairies spécialisées jeunesse

 

À la librairie l'Autre Rive

en partenariat avec l’IUFM Maxéville et la Médiathèque de Toul

 

 

mercredi 30 mai 2012 à 16h30

 

GHISLAINE HERBÉRA  dédicacera ses ouvrages

dont

 

Monsieur Cent Têtes

Éditions MeMo

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Prix 1er Album 2010

 

Quelle tête arborer à un rendez-vous amoureux et comment ne pas perdre la tête ? Le héros de cet album, cherchant la tête qui collera le mieux avec sa timidité, son appréhension, sa honte, sa colère, sa joie… va essayer cent masques drôles, étranges, inquiétants, venus du monde entier. Dans cet album Ghislaine Herbéra joue de ses  talents de plasticienne et de scénographe et nous offre un beau voyage artistique au pays de l’art et des émotions.

 

 

 

 

Jeudi 31 mai 2012 à 18h30

 

rencontre avec CHRISTINE MORAULT

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Co-Fondatrice et directrice des éditions MeMo, où elle publie depuis 1993 des livres d’artistes et d’écrivains pour la jeunesse : l'occasion de découvrir un projet éditorial exigeant.

 

 

                 

Rencontre avec le poète

Richard Rognet

 

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mardi 29 mai 2012

 

à  18 30

 

Élégies pour le temps de vivre  (Gallimard)

 

Flâneries le long des sentiers de la mémoire, ces Élégies de Richard Rognet convoquent des instants d’enfance, d’amour et d’amitié, mais aussi le bruissement des feuillages, le déplacement des nuages, les mousses des forêts et les fleurs des jardins, les reflets et les ombres. Bien que teintés de nostalgie, de celle qu’éprouve un homme conscient d’être parvenu « aux lisières du monde », ces poèmes ne sont pas plaintifs. Ils célèbrent la vie, à travers l’évocation de ses mouvements les plus divers, de ses éclosions fragiles, de son invincible pouvoir de renaissance et de métamorphose. Les vers libres de Richard Rognet, au lyrisme contenu, mais parfois impétueux, vont du murmure au chant et du chant au murmure.

 

                                                       

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                  Après tant et tant de pluie, il fallait

                  bien que s’étranglent les nuages et

                  que se reconstruise la forteresse

                  du soleil. Tout commence au fond du parc,

 

                  les merles ragaillardis enchantent la lumière,

                  les herbes qu’on dit mauvaises, avec

                  les roses à moitié mortes, les cosmos,

                  les soucis, le romarin, célèbrent  

 

                  à nouveau la vie autour de la maison.

                  Tout recommence, on est rassuré, on sent

                  qu’un souffle venu des champs se pose

 

                  calmement sur notre solitude. On

                  pourra lire encore, dans l’air apaisé,

                  les méticuleuses arabesques du temps.

 

                                              

Mathis et l'ogre

 

MATHIS

 

 

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LES FILS DE L’OGRE

 

NOUVELLES

 

éd. Thierry Magnier

 

 

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VENDREDI 25 MAI 2012 à 18H30

 

 

LECTURE PAR L’ EQUIPE DE L’AUTRE RIVE

 

ET RENCONTRE AVEC MATHIS 

 

Après Maçon comme papa, Faire et défaire, Mathis continue d’explorer les chemins de l’autofiction, à sa manière.  Douze nouvelles pour dire l’angoisse permanente de Fred et Max, deux frères soudés face à leur  père alcoolique,  dépressif, destructeur. Avec distance et sobriété Mathis dit le quotidien plus que difficile mais aussi la force de résilience de l’enfance.

« C’était maintenant que ça allait se passer. Au fond, il était presque heureux qu’ils en soient arrivés là. Presque soulagé. A l’avenir, peut-être devrait-il faire en sorte de recevoir sa raclée dès le matin, comme ça il serait tranquille pour la journée. »

 

 

Pour saluer Maurice Sendak

Maurice Sendak est mort. Parti outside over there, where the wild things are...  Parti, le plus grand des créateurs de livres pour enfants, celui qui, secouant le cocotier des idées reçues, imposa cette idée que les enfants aussi ont un inconscient. Relisons  sa trilogie : Cuisine de nuit, Max et les Maximonstres, Quand papa était loin, savourons ses textes magnifiquement elliptiques et ses images qui disent mieux que tout discours la complexité et la richesse de la vie intérieure.

 

Pourquoi j'aime Max et les maximonstres de Maurice Sendak :

 

Max et les Maximonstres, édité aux États-Unis en 1963, publié pour la première fois en France par Robert Delpire en 1967, déclencha les foudres des rares critiques s’intéressant à l’édition pour la jeunesse, avant que d’être publié en 1973 à l’École des loisirs et de trouver la consécration que l’on sait. L’esprit de 1968 commençait à souffler sur la création et sur la critique, autorisant la prise en compte de l’inconscient dans les albums pour enfants.

 

 

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J’ai découvert Max et les Maximonstres il y a presque 30 ans, alors que j’étais bibliothécaire et jeune maman d’un petit garçon terrible à qui je l’ai lu souvent. C’était la première fois que je voyais un enfant porter un costume de loup et cet enfant du livre ainsi vêtu me fascina d’emblée, car beau et terrible à la fois, comme un jeune animal sauvage.

En lisant cet album à mon fils comme à d’autres jeunes enfants j’ai souvent constaté que l’enfant à qui on lit Max et les Maximonstres pour la première fois ne manifeste pas d’enthousiasme, ne dit rien et reste songeur.

Plus tard il demandera qu’on lui relise cet album qui le trouble, et moi après toutes ces années je reste face à Max comme ces enfants, songeuse.

On ne peut revenir autrement me semble-t-il de ce voyage « where the wild things are », de cette plongée au cœur de notre intériorité.

 

Découvrant l’œuvre de Maurice Sendak, avec ceux de mes collègues de la Médiathèque de Metz qui partagèrent avec moi l’aventure de la revue Bouquins/Potins, j’ai lu  tout ce qui était alors publié de Sendak et sur Sendak, en français comme dans la langue originale, mais cela n’empêcha pas et n’empêche toujours pas que je continue de me heurter à la force de cet album, à sa belle opacité. Je suis attirée par Max et les Maximonstres, j’aime la beauté du trait, la finesse des couleurs, la musique du texte, mais quand je prends cet album en main c’est comme si je venais de trouver au bord d’un rivage un beau galet. Je le ramasse, le regarde, le touche, le caresse, il me fascine par sa perfection plastique certes, mais aussi et surtout à cause de tout ce qu’il contient d’informations qui me restent inaccessibles car je ne connais rien à la géologie ni à la minéralogie. Pourtant, même si je ne les mets pas à jour, savoir qu’elles sont là enfermées, comme l’image dans le tapis, me donne du contentement.

 

Au fil du temps j’ai avancé dans ma compréhension de cet album. J’ai profité de lectures expertes qui m’ont révélé la subtilité de ce texte ô combien elliptique, l’orchestration de ces images qui nous emmènent sans prévenir de l’autre côté du miroir. Je me suis intéressée aux yeux ouverts et aux yeux fermés de Max, à ce jeu de ses pieds dressés et de ses pieds posés qui en dit long sur sa satisfaction. Je sais tout le travail accompli par Maurice Sendak sur lui-même, pour retrouver au plus près les sensations du jeune enfant qu’il fut. Je vois bien que Max s’embarque vers l’imaginaire grâce au principe de plaisir et revient à cause du principe de réalité…

 

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J’observe ces monstres, terribles, leurs griffes leurs cornes et leur crocs, mais ils me semblent en même temps si débonnaires. Ils me font sourire car je vois bien qu’ils font tout pour être terribles et que cette jubilation qu’ils manifestent vient de ce qu’ils jouent à faire les monstres. Ils agissent à la commande de Max, ils donnent une représentation, regardant bien leur public comme des enfants lors d’un spectacle de fin d’année et Max, qui les a convoqués, les domine totalement. Trois petits tour et puis s’en vont…

Mais les regardant à nouveau la fois suivante je m’interroge encore et encore sur ce qu’ils ont à me dire.

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Chaque fois que je lis Max et les Maximonstres c’est comme si tout recommençait.

 

C’est comme dans une histoire d’amour. Je l’aime, mais je ne sais pas pourquoi. Peut-être aussi que je l’aime parce qu’il me résiste.

 

Claude André