Rencontre et débat
Gérald Bronner
vendredi
7 novembre 2014
à 18 h 30
pour son essai
La Planète des hommes : réenchanter
le risque
(éditions PUF)
« Quelle mouche a piqué nos contemporains ?… Ils ont le sentiment d’être menacés par les ondes, la radioactivité, par leur assiette même, devant laquelle ils se souhaitent bonne chance plutôt que bon appétit. En un mot, certains discours ont fait de nous des hypocondriaques permanents à peine étonnés que surgisse une nouvelle alerte sanitaire, fatalistes face aux scénarios de fin du monde qui sont devenus les narrations dominantes de notre avenir commun.
« Dans cette idéologie de la peur et de la précaution mortifère, les promoteurs de l’“heuristique de la peur” (Hans Jonas) commettent une erreur qui pourrait être fatale à l’humanité en tentant de mettre sous contrôle le moindre de nos gestes. Il est donc impératif de construire une nouvelle histoire de notre avenir commun, de réenchanter le risque, pas seulement pour sortir d’un climat morose, mais pour notre survie même. »
(Quatrième de couverture.)
Gérald Bronner nous met en garde contre ceux qu’il appelle les précautionnistes : « La prudence introduite comme norme de l’action peut conduire à une forme d’interruption de toute l’histoire. »
Gérald Bronner, professeur de sociologie à Paris-Diderot et membre de l’Institut universitaire de France, étudie le fonctionnement des croyances collectives, sujet auquel il a consacré plusieurs livres : L’Empire des croyances (PUF, 2003), L’Empire de l’erreur (PUF, 2007), L’Inquiétant principe de précaution (PUF, 2010, en collaboration avec Étienne Géhin) et La Démocratie des crédules (PUF, 2013). Gérald Bronner est également l’auteur de La Pensée extrême : comment des hommes ordinaires deviennent des fanatiques (Denoël, 2009), et il a écrit plusieurs romans (dont Comment je suis devenu superhéros, éditions des Contrebandiers, 2007).
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Rencontre avec
Linda Lê
mardi 21 octobre 2014
à 18 h 30
pour Œuvres vives, éditions Bourgois, 2014,
et Par Ailleurs, exils, éditions Bourgois, 2014
Œuvres vives
Un journaliste parisien en reportage dans la ville du Havre découvre l’œuvre d’Antoine Sorel. Le lendemain, il apprend que l’écrivain vient de se donner la mort. Bouleversé, il décide de mener une enquête sur ce romancier peu connu, qu’il veut révéler au monde en écrivant sa biographie.
Dans la ville du Havre, où le romancier a grandi et qu’il n’a jamais quittée, le journaliste rencontre son frère, son père, ses amis, et les femmes qu’il a aimées ou croisées. Chacun livre une parcelle de ce que fut la vie de cet homme étrange, petit-fils d’un paysan nord-vietnamien, vivant de rien, écumant les bars, et qui aura voué sa vie à l’écriture.
Qui était vraiment Antoine Sorel ? Comment a-t-il grandi ? Qui a-t-il aimé ? De quoi a-t-il souffert ? À travers les différents témoignages recueillis par le journaliste, se dessine peu à peu l’image d’un homme, constituée des fragments de la mémoire des uns et des autres.
Un portrait-puzzle qui dévoile les différentes facettes d’une personnalité complexe.
Œuvres vives est aussi un magnifique portrait de la ville portuaire du Havre, l’autre personnage du roman.
Par ailleurs (exils)
D’Ovide à Nabokov, en passant par Marina Tsvetaeva ou Benjamin Fondane, Linda Lê convoque les grandes figures littéraires de l’exil pour réfléchir à la place de l’étranger et à l’expérience de l’expatriation, voulue ou imposée par les circonstances.
Plus que le dépaysement géographique et culturel, c’est l’impossibilité d’habiter sereinement le monde qui constitue le fil rouge de ces textes. Le livre fait la part belle aux « exilés de l’intérieur » qui, à l’instar de Thomas Bernhard ou d’Antonin Artaud, se sont toujours sentis en marge de leur propre pays.
Méditation sur l’altérité et la tolérance, Par ailleurs éclaire la condition de l’écrivain.
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Dédicaces en pyjamarama
Au rayon jeunesse de l’Autre Rive
Frédérique Bertrand
et Michaël Leblond
vous dédicaceront leur nouvel album Paris en pyjamarama
samedi 18 octobre 2014
de 15 h à 18 h
Après New York en pyjamarama, Lunaparc en pyjamarama, Moi en pyjamarama et le cahier d’activités Mes robots en pyjamarama, tous parus aux éditions du Rouergue, venez découvrir la nouvelle aventure du petit bonhomme qui voyage en ombro-cinéma, et faites la connaissance de ses créateurs.
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Prochain rendez-vous avec l'inconscient
La librairie l’Autre Rive et l’association Transversales-Euclide
vous invitent à une rencontre avec
JEAN-RICHARD FREYMANN
vendredi 10 octobre 2014
à 19 h
pour son livre L’art de la clinique : les fondements de la clinique psychanalytique
(éditions Érès et Arcanes, collection « Hypothèses », 2013 ;
29 €).
J.-R. Freymann, psychanalyste, psychiatre et président de la Fédépsy (Fédération européenne de psychanalyse, École psychanalytique de Strasbourg), nous invite à partager son expérience de la clinique psychanalytique.
La discussion sera animée par Mme Claude Mekler, psychanalyste et psychiatre à Nancy.
« Tout en restant sur le terrain de la pratique avec une référence constante au transfert, Jean-Richard Freymann apporte des points de vue originaux sur différentes modalités de la structure concernant, outre les structures “classiques”, l’anorexie mentale, la mélancolie, l’érotomanie, la survenue d’une lésion organique renvoyant à la question épineuse de la psychosomatique. Le lecteur rencontrera dans ce livre tout l’éventail de la clinique psychanalytique, non seulement dans le sens restreint du terme mais dans tout ce qui s’en indique dans des champs aussi divers que le social, le politique, la création – en particulier le théâtre – jusqu’aux institutions psychanalytiques elles-mêmes.
« Les questions spécifiquement liées à la cure ne sont pas en reste. Sont ainsi évoqués, outre les modalités du transfert, la visée des entretiens préliminaires, la règle fondamentale, l’interprétation, la place du rêve, le rapport entre théorie et pratique.
« Enfin, une attention particulière est accordée au problème de la formation des analystes […]. »
(Extrait de la préface de Marcel Ritter, psychanalyste et psychiatre à Strasbourg.)
Nouons ou renouons avec la clinique psychanalytique et que vivent l’inconscient, les pulsions, le désir, au-delà de la répétition. (J.-R. Freymann.)
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L’Autre Rive accueille le poète
Richard Rognet
photo C.Hélie
vendredi 27 juin 2014
à 18 h 30
Dans les méandres des saisons vient de paraître aux éditions Gallimard. Les saisons de la nature y reflètent les saisons de la vie intérieure d’un homme qui, en quelques années, a été frappé par plusieurs deuils – et qui n’a pas renoncé à rêver. Luttant pour s’arracher à la nostalgie du passé et pour reconquérir, dans sa plénitude, la sensation du moment présent, le poète est attentif aux renaissances des fleurs, aux voix des oiseaux, ainsi qu’aux métamorphoses du bleu, qu’il observe à la surface des eaux, dans la texture des nuages et sur le relief des pentes vosgiennes.
C’est là une ample série de poèmes, la plupart empreints de lyrisme et de musicalité ; mais ils ont aussi pour rôle de nous élever, par paliers, jusqu’à un autre ensemble de textes, ceux-là plus intimes et d’une parfaite limpidité, dans lesquels se dessine le vivant portrait de la mère défunte du poète – et nous entrons alors, non dans une seconde partie du livre, qui serait située à la suite du cycle des élégies de la nature, mais dans une sorte d’envers du recueil…
Le chant de Richard Rognet s’y révèle plus poignant que jamais.
Extrait :
La neige, fraîchement tombée sur le lac gelé,
aspire les fragments de bleu qui s’infiltrent
à travers les nuages gonflés de grisailles
mouvantes. Ainsi, la neige est bleue, on
croirait même qu’elle est le ciel, cet autre
ciel qui envoûtait mon enfance, lorsque
j’allais quérir une force nouvelle, au bord
de la rivière qui aidait mon image à devenir
celle du monde. Qui m’attend dans les recoins
de la mémoire ? qui d’autre, plus vivant,
plus allègre que moi ? qui, venu du passé et
proche du présent ? ce présent qui m’emporte
vers des lumières insoupçonnées que d’autres
adopteront, pour voir plus loin que les temps
morts qui empêchent d’entendre le souffle de
la vie. La neige sur le lac, ô la neige ! et
ceux qui voient, en elle, l’inoubliable écrin
de ce qui ne meurt pas.
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