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Deux rencontres en juin

L’ Autre Rive reçoit

mardidominique-chipot.jpg 25 juin 2024  à 18 h 30
Dominique Chipot

 pour sa traduction (en collaboration avec
Rikako Fujii) de sept cents haïkus de Hôsai Ozaki dit Hôsai, récemment parue sous le titre Pèlerin des nuages et des eaux ;

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vendredi 28 juin 2024  à 18 h 30
william-marx.jpgWilliam Marx

 pour son essai Un été avec don Quichotte, qui contient le texte des quarante émissions diffusées en juillet-août 2023 sur France Inter, enrichi de développements nouveaux et augmenté de quatre épisodes inédits.

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Hôsai – Pèlerin des nuages et des eaux : haïkus. Édition bilingue par Rikako Fujii et Dominique Chipot. La Table Ronde, 2024.

Durant la période de réformes qui a suivi la fin de l’isolement du Japon, l’une des voies explorées par les poètes adeptes du renouveau a fait émerger le haïku de forme libre, réfractaire au rythme traditionnel de dix-sept « mores ». Hôsai Ozaki (1885-1926), considéré comme un génie de cette forme nouvelle, a étudié le droit à l’université de Tokyo et a travaillé dans une compagnie d’assurances, avant que l’ivresse et la poésie prennent une place trop importante dans sa vie. Devenu moine laïc, il séjourne dans différents temples, puis se retire sur l’île de Shôdoshima, dans la mer intérieure de Seto, où il finit ses jours. La présente édition de sept cents haïkus s’efforce de retracer son parcours poétique.

Spécialiste du haïku et du tanka, Dominique Chipot fait connaître ces formes poétiques par ses traductions et ses essais et en animant des ateliers d’écriture. Il vient de publier Haïkus d’ailes aux éditions Pippa (recueil de haïkus français, illustrés par Patrick Bonjour).

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William Marx – Un été avec don Quichotte, édité par
France Inter et les Équateurs, 2024.

L’ingénieux hidalgo est le symbole de l’homme moderne confronté à un monde dont toutes les structures signifiantes se délitent. Bref, un monde privé de sens. Sa réponse : croire sans relâche et faire comme si. Don Quichotte est le premier personnage à décider de vivre sa vie comme dans les livres. Il franchit la barrière séparant la fiction de la réalité, faisant de ce roman absolument moderne, dont il est le héros éponyme, celui du dévoilement de toutes les apparences et de la transgression de toutes les limites. Aujourd’hui encore, on apprend de ses efforts comme de ses revers. Ses épreuves renvoient à quantité d’expériences contemporaines : les mondes virtuels, le complotisme, la nécessité des utopies ou l’importance de l’engagement.

Écrivain, critique, éditeur de Paul Valéry et de T.S. Eliot, William Marx est titulaire de la chaire des littératures comparées au Collège de France. Il a publié en 2021 Des étoiles nouvelles : Quand la littérature découvre le monde (éditions de Minuit).

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POEMA à l’Autre Rive

POEMA et l’ Autre Rive vous invitent à
BATTRE LA CAMPAGNE

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           © Claire Fasulo / Pierre Faure

avec Aurélie Olivier et Pascal Commère
jeudi 23 mai 2024
à 18
 h 30.

Aveccorps_de_ferme.jpg Mon corps de ferme, fragments de poésie ancrés dans le réel de son enfance, Aurélie Olivier donne à lire la question campagnarde dans toute sa crudité. Elle recrée son expérience intime de fille d’agriculteurs dans un village breton, alors que le capitalisme agro-alimentaire était à son apogée. Elle dévoile la situation d’êtres conditionnés par une mécanique économique implacable.garder_terre_en_joie.jpg Elle évoque la solitude, la routine journalière, l’esclavage, ajoutant à ses formules lapidaires des chiffres extraits des livres de comptes pour dire les dégâts de l’industrialisation et les maladies humaines qui en résultent.

L’œuvre de Pascal Commère évoque elle aussi le paysage et les périples ruraux. Une attention singulière y est portée aux lieux, aux secrets enfouis des villages, ceux de la Bourgogne en particulier. L’écriture du poète, concrète et rugueuse, vise le réel dans ce qu’il a de plus net, de plus authentique, de plus palpable. C’est le souffle perdu de la campagne, un appel à l’observation, une célébration de la grandeur muette des routes et des champs.

Aurélie Olivier est née en 1986 à Trégrom dans les Côtes-d’Armor. Elle dirige le festival annuel Littérature, etc. En 2021, elle imagine un ouvrage collectif, Lettres aux jeunes poétesses, dont elle écrit la préface et qui paraît aux éditions de l’Arche. Mon corps de ferme est son premier livre personnel.

Pascal Commère est né en 1951, en Côte-d’Or où il réside encore. Son roman Chevaux, en 1987, le fait d’emblée connaître d’un large public. Ensuite, il publie principalement de la poésie, des nouvelles, des récits et des portraits. Derniers livres parus : Garder la terre en joie (poèmes, éditions Tarabuste, 2024) ; Verger, etc… (notes de carnet, Fata Morgana, 2022) ; Ainsi parle le mur (roman, le Temps qu’il fait, 2022) ; Territoire du Coyote (poèmes, Tarabuste, 2017).

Rencontre

L’lebrun-jp.jpgÉcole de Nancy pour la psychanalyse et la librairie l’Autre Rive reçoivent

Jean-Pierre Lebrun
psychiatre et psychanalyste, vice-président de l’Association lacanienne internationale,

mercredi 15 mai 2024  à 18 h 30

à propos de son livre d’entretiens avec Jean-Louis Renchon (professeur émérite de droit de la famille) :
Où va la famille ? Droit et psychanalyse
(éditions Érès, 2023).

où_va_la_famille.jpg 
Le droit de la famille était, dans le monde d’hier, essentiellement au service de la chose publique, et il serait passé en moins d’un demi-siècle au service de l’intérêt privé, autrement dit de l’individu.
Désormais prévaut la liberté de l’individu dans de multiples champs qui relèvent habituellement du droit de la famille : l’identité de la personne humaine, le nom, le prénom, le mariage, le divorce, les successions, la détermination du sexe devenu genre… Sous l'impulsion du néolibéralisme, le discours social et politique concourt à ce que le droit de la famille, cessant d'inviter le sujet à la citoyenneté responsable, consacre la possibilité pour chacun de se trouver légitimé dans ses revendications particulières.
Assistons-nous à un possible progrès ou à un processus décivilisateur ?

Séance de dédicaces

L’ AutreYU_Minna.jpg Rive vous invite à rencontrer l’illustratrice et bédéaste

 

Minna Yu

samedi 11 mai 2024

à partir de 15 h.

 

Elle dédicacera à vos enfants son album Akané la fille écarlate (paru aux éditions HongFei), et aux plus grands sa bande dessinée Un Palais au village (parue aux éditions la Boîte à bulles).

 

Au Japon, sur le mont Takara, s’étend une forêt immense, où vivent toutes sortes d’animaux. Le jour où de lourds engins viennent y enfouir de mystérieux déchets, un silence de mort s’installe dans la forêt blessée. Au pied d’un érable malade, le jeune Akio, fils du gardien de la forêt, découvre une fille de son âge, brûlante de fièvre. Tandis qu’il s’efforce de soigner la jeune fille, Akio comprend qu’il doit aussi sauver l’érable, celui-ci étant une part d’elle-même… Minna Yu donne à son graphisme une dimension onirique. Non seulement la forêt abrite diverses créatures fantastiques, mais le dessin suggère l’existence d’une continuité entre le végétal et l’humain. Le texte de cet album, Akané la fille écarlate, est de Marie Sellier.

Un palais au village : Quand papa est devenu riche, est une bande dessinée parue en 2022, de presque deux cents pages, où Minna Yu fait le récit en noir et blanc de son enfance. La petite fille de cinq à sept ans qu’était alors Minna Yu nous raconte l’ascension sociale de son père presque toujours absent, et les bouleversements que cette ascension entraîne pour sa famille et son village. Cette histoire reflète les mutations qui se sont produites en Chine, jusque dans les campagnes, sous l’effet de l’essor économique des années 1990.

Minna Yu est née en Chine et a étudié la BD en France, à Angoulême. Elle a été plusieurs fois sélectionnée pour des résidences d’artiste, notamment celle du MIJ (musée de l’illustration jeunesse) à Moulins (2022-23). En 2020, entre deux confinements, elle a exposé à Nancy son « Journal du confinement et du post-confinement », un ensemble de dessins et de textes qu’elle avait postés presque tous les jours sur les réseaux sociaux.

 

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Rencontre

L’ Autre Rive ordinaire.jpgreçoit

Florent Coste
mercredi 24 avril 2024
à 18 h 30

 pour son essai L’ordinaire de la littérature : Que peut (encore) la théorie littéraire ?
qui vient de paraître aux
éditions la Fabrique.

La théorie littéraire a été désertée. Trop formelle, trop abstraite, elle semblait réduire les textes à n’être que de vains jeux stylistiques et des objets d’études universitaires. Pourtant, le paysage médiatique est saturé de commentaires critiques, de prix littéraires, de jurys lycéens, de podcasts consacrés à la lecture, etc. L’œuvre de fiction est un marché rentable et la critique fait partie de cette économie. À cet égard, renouer avec la théorie littéraire est un acte de résistance. Ce livre propose de défaire le jugement condescendant et paresseux qui l’a fait mourir.

L’entreprise a été saluée par Tiphaine Samoyault, jeudi 11 avril, dans Le Monde des livres : « La formation de médiéviste de Florent Coste – il enseigne la littérature du Moyen Âge à l’université de Lorraine – lui permet de ne pas considérer comme des valeurs absolues les notions d’auteur, d’originalité et de singularité, mais d’être sensible aux écritures collectives et, aujourd’hui, à tous les anonymes qui sont derrière la production d’un livre. C’est là qu’entre en jeu la notion centrale qu’il propose : l’ordinaire. »

Florent Coste enseigne la littérature et la langue médiévales à l’université de Lorraine. Il a dirigé aux côtés de Damien de Carné le recueil collectif Autour du personnage de chanson de geste, publié par les éditions Classiques Garnier en 2023. En tant que théoricien de la littérature, il est l’auteur de Explore : Investigations littéraires, paru en 2017 aux éditions Questions théoriques.