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RAYON JEUNESSE

 

NOS COUPS DE CŒUR DE L’HIVER 2010

 

 

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Poussez pas de Martine Perrin

aux éditions Milan

 

 

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    Dans cette cavalcade de silhouettes dessinées de profil sur des fonds colorés, les tout-petits reconnaîtront l’autruche, le rhinocéros, le dromadaire, la gazelle et plusieurs autres animaux d’Afrique.

   Obéissant à un feu rouge qui se dresse sur son chemin, tout ce joli monde s’arrête brutalement… pour céder le passage à un camion. Celui-ci est chargé d’hommes vêtus de djellabas de toutes les couleurs. Lorsque recommence leur course folle, sur fond de nuit, les silhouettes animales ont pris les teintes diverses qui coloraient ces vêtements, et l’autruche n'est plus en queue du cortège, mais en tête.

   Pour très jeunes lecteurs, à partir d’un an.

                                                                                                       Jean-Michel 

 

 

 

 Monsieur Cent Têtes de Ghislaine Herbéra, éditions MeMo

 

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Prix du 1er Album ALSJ/CPLJ Montreuil

 

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Adieu Chaussette de Benjamin Chaud, éditions Hélium

 

    Un petit garçon, narrateur de l’histoire, possède un gros lapin blanc qu’il appelle son lapin buffle. Lorsque l’histoire commence, l’enfant se dit qu’il a passé l’âge de s’amuser avec un lapin et décide de rendre la liberté à son petit compagnon, en l’emmenant dans la forêt voisine. Là, tous deux font la connaissance d’une petite fille, installée dans une maisonnette qu’elle appelle sa cabane. Cette rencontre révèle au garçon que vouloir abandonner son lapin n’était pas la bonne méthode pour affirmer sa maturité naissante. Les grandes compositions, richement colorées, de Benjamin Chaud – le dessinateur bien connu de la série Pomelo – favorisent la rêverie. Les expressions des visages semblent se réduire à quelques mouvements des paupières et à de rares transformations du trait formant les bouches, et pourtant une grande tendresse se communique des personnages à nous. Entre les choses et les mots, de subtils écarts se manifestent. Le lecteur, à partir de quatre ans, y devinera ses propres attentes et y projettera ses propres émotions.

                                                                                      Jean-Michel   

 

 

 

 

 

  

Un vrai tour de cochon de Noboru Baba, éditions Milan
 

 

Onze chats bleus voyagent ensemble dans un camion. Découvrant une maison abandonnée, ils décident de se l’approprier. Après s’être épuisés dans d’intenses travaux de nettoyage, nos onze chatons reçoivent la visite d’un cochon en costume de paysan, qui semble venir de loin. Il se présente comme étant le cousin du propriétaire de la maison.

Les péripéties s’enchaînent, pour former une histoire sans morale mais riche de fine psychologie. On y voit l’absurdité des situations s’allier au réalisme des détails. Si, tout au long de l’histoire, le cochon naïf et débonnaire semble ne rien comprendre à ce qui lui arrive, le dénouement nous révèle que les onze félins (une vraie bande de fripons !) ont eu tort de se croire les plus malinstourcochon.jpg.

Noboru Baba, auteur prolifique au Japon, si j’en crois la liste de ses œuvres qu’on trouve sur Internet, est encore un inconnu pour nous. Un vrai tour de cochon constitue la première édition française de cette histoire initialement parue au Japon en 1976. Chacun des dessins se déploie sur une double page. Le style rondouillard, d’une parfaite lisibilité, s’agrémente de couleurs qui ajoutent beaucoup au charme de l’album : couleurs primaires souvent posées en aplat, pas d’ombres, ciel mauve ou rose… Irons-nous jusqu’à parler de couleurs psychédéliques ?

            Pour lecteurs malicieux à partir de quatre ans.

                                                                                  Jean-Michel 

  

  

  

 

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Tibois fait son musée d’Ashild Kanstad-Johnsen,

 éditions Rue du monde  
 

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Tibois fait une balade tous les mardis et à chaque fois il ramasse, ramène et entasse tous les trésors trouvés sur son chemin. Tibois est collectionneur. Mais que faire de tant et tant d'objets ? Les classer, les exposer ? Guidé par sa grand-mère, Tibois ouvre un musée, réalise un catalogue… Avec cet album en grand format qui célèbre l'amour des collections et de la nature, Ashild Kanstad-Johnsen donne d'innombrables idées créatives à ses petits lecteurs en vacances.

 

Marjorie et Claude

 

 

 

 

 

 

cochon magique.gifLe Cochon magique de Dorothée de Monfreid

 

à l'École des loisirs

 

Josette est visitée à son réveil par un cochon bien sympathique. Elle le croit magique et, quoi qu'en pensent tout d'abord lapin, chat, chien ou âne, ce cochon les amènera à réaliser leur rêve : être célèbre, riche, bon musicien… Oui, mais Josette dans tout ça ? Josette ? Tout va bien pour cette joyeuse petite fille car elle a un cochon magique ! Une histoire simple, construite en randonnée, à l'efficacité magistrale, et qui saura mettre de bonne humeur petits et grands.

                                                                                                            Claude

                                                                                                                                                             

 

 

 

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Dans la petite maison verte, Marie-France Painset, illustrations de Marie Mahler. Éditions Didier jeunesse, collection Pirouette

 Une comptine des plus simples, mise en mots par Marie-France Painset et illustrée avec une intelligence qui met en valeur la musique du texte, comme le jeu d'anticipations et de répétitions qui fait tout son charme. Un album à lire et relire aux tout-petits, qui ne se lasseront pas du final : « pour toi pour moi, pour toi pour moi », rythmé comme un battement de cœur.

                                                                               Claude

 

 

 

   

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Ponti.jpgSœurs et frères, de Claude Ponti,

à l'École des loisirs

 

Le nouveau Ponti est arrivé ! Encore un catalogue ? Oui. Après avoir joyeusement étripé les parents que nous sommes, que nous eûmes ou que nous serons, Ponti s'attaque à la Sorofrérie, et ce n'est pas triste, même si parfois c'est plus qu'émouvant. Rien ne fait peur à Ponti et c'est cette audace qu'on continue d'aimer chez lui. Foin des livres pédagogicomaladroits qui encombrent parfois nos rayons et qui semblent incontournables pour beaucoup de parents. Avec Ponti on sourit, on rit franchement, et on comprend :

Kili-Toultan-Partout, Kopozékon-Noubli, Toukass-Tou, Pikabi, Kifouille… autant de brefs portraits où chacun reconnaîtra ses sœurs et ses frères ou, pourquoi pas, se reconnaîtra joyeusement !

Les doubles pages illustrées alternent avec quelques pages de pur texte où l'auteur nous parle des sœurs et frères entiers, demis, « quatre-quarts »… ; des bébés, ces sœurs et frères « non finis », et de celles ou ceux, disparus, qui habit(ent) « une petite maison invisible dans la maison familiale ». Il sait aussi recourir à la note en bas de page pour dire que les frères et sœurs adoptés sont évidemment des frères et des sœurs entiers.

Un album indispensable au pied du sapin!

                                                                                                                              Claude

  

 

 

cheffie_serre_dents_200.jpg  Cheffie et Cheffie serre les dents, de Kaat Vrancken, deux romans pour les plus jeunes, parus aux éditions de la Joie de lire.

 

    On se régale en plongeant dans le monde de ces petits chiens à la fois craintifs et arrogants, douillets et courageux… L'auteur réussit  un véritable tour de force : penser chien, parler chien et ne jamais céder à l'antropomorphisme souvent envahissant dans les livres pour enfants. Les aventures de Cheffie, teckel à poil dur, chez ses maîtres comme dans un chenil, sont étourdissantes de rythme et de vérité. C'est ainsi que sont les chiens. Découvrir leurs jeux et leurs affrontements, leur soumission à la hiérarchie comme leurs ruses, en apprendra plus long aux jeunes lecteurs sur leurs propres comportements de jeunes humains que bien des récits réalistes enfermés dans une cour de récréation… sans oublier que rire et émotion sont aussi au rendez-vous.

                                                                                                                                                                                                                    Claude

  

 

Me voici

Friedrich Karl Waechter

éditions MeMo

(traduit de l’allemand par Henri Christophe)3314376974.gif

Paru en Allemagne en 1997, sous le titre : Da bin ich.

 

Me voici, dit le jeune chat à la dernière page de cet album. Il revient de loin. Mis dans un sac et jeté à la mer avec deux de ses frères parce qu’ils étaient en trop, il échappe, lui, aux dents d’un terrible requin : c’est parce que le requin s’attaque au sac et dévore ses frères que le petit héros survit. Un grand récit d’aventures et une fable sur le courage et la résilience de ceux qui, ayant tout perdu sauf la vie, deviennent des exilés.

La richesse des thèmes explicites et sous-jacents, la sobriété du texte, la splendeur de dessins réalisés au pinceau et à l’aquarelle et leur puissance de suggestion, font que cet album est unique. Les enfants qui auront eu la chance de le lire ou de se le faire lire (à partir de cinq ans) sauront plus tard qu’un grand livre nous fait traverser les diverses émotions élémentaires de la vie et nous enrichit pour toujours.

  

                                        Jean-Michel et Claude

  

  

 

 

 

 

Merci à Nicolette Humbert, photographe, qui a saisi en noir et blanc quelques-uns des moments de notre soirée « coups de cœur ».

Décembre en fête à l'Autre Rive

   

   Tout au long du mois de décembre 

 

 nous vous invitons à découvrir les images originales éditées par une toute jeune maison d’édition tournée vers l’image et les créateurs du livre de jeunesse

 

La Maison est en carton  

 

 

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Images de collection, Boîtes à images, seront exposées et proposées à la vente ainsi qu’une toute nouvelle collection d’images paravents grand format ( 100cm x55 cm) imprimées sur un papier d’art et  qui se plient en 4 tels des accordéons : Grandimages.

 

 

 

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cop. la maison est en carton

 

une idée de cadeau originale en exclusivité au rayon jeunesse de l'Autre Rive

 

 

 

 

 

 

 

ATELIER JEU : LE JEU DE LA FERME 

  

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  destiné aux enfants de 7 à 11 ans cet atelier se déroulera

 

MERCREDI 15 DECEMBRE 2010

 

 à 15h et à 16h30

  

sur inscription

 

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Les enfants pourront jouer à ce jeu très original et unique conçu par l'écrivain photographe Jean-Loup Trassard. C' est à la fois un puzzle, un memo et un quizz. Façonné dans des ateliers artisanaux de la Mayenne, reproduisant nles photographies de J.L. Trassard, il permet de faire partager aux enfants l'amour de la nature et de leur faire découvrir le monde menacé de l'agriculture traditionnelle et  des derniers paysans.

 

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 Le jeu de la ferme est en vente à la librairie au prix de 41 euros.

 

 

 

  

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'Association Transversales et la librairie l'Autre Rive vous convient

 

   

 

VENDREDI 26 NOVEMBRE 2010 à 20H30

 

 

à la présentation de trois livres de psychanalyse récemment parus chez Erès :

 

 

 

Claude MEKLER parlera du livre

de Marcel SCHEIDHAUER  :

 

Freud et ses visiteurs français et suisses francophones (1920-1930)



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 les hôtes du père de la psychanalyse sont artistes, psychiatres, écrivains, journalistes...

 

 

Philippe CONSIGNY nous dira son plaisir à voir réédité

 

 Boiter n’est pas pécher de Lucien ISRAEL

 

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Daniel LEMLER abordera

 la question de la honte sous l’angle de la psychanalyse en présentant :


De la honte à la culpabilité

ouvrage dirigé par Jean-Richard FREYMANN

 

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en partenariat avec l'association Transversales-Euclide

 

                             

 

 

 

 

Quel beau chantier !



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Comme Louise l’a précisé en accueillant Maylis de Kerangal, on allait parler chantier…
Le chantier c’est le sujet visible de Naissance d’un pont, mais c’est aussi d’un autre chantier passionnant que l’on a parlé, un chantier de quatre années, celui de l’écriture de ce roman dans lequel l’auteure décrit pêle-mêle les humains et les matériaux qui concourent ensemble à l’élévation d’un pont suspendu entre forêt primitive et ville tentaculaire.
Comme Maylis de Kerangal nous l’a avoué avec simplicité et humour, ce chantier-là, celui de l’écriture, ce fut un sacré boulot ! S’y élabore une langue qui dit concrètement le bruit et la fureur, et qui colle tellement à son sujet qu’elle l’incarne littéralement.

Maylis002.jpgComment y arrive-t-elle ? Pour Maylis de Kerangal, la langue qu’emploie un écrivain est ce qu’il a de plus consubstantiel à lui-même, c’est comme le corps qu’il a et à travers lequel il filtre le monde ; cette langue-là est capable d’incorporer le vocabulaire technique, de retranscrire les tensions et d’incarner le sujet. L’objectif est clair : utiliser la description, mais surtout pas une description qui ne serait qu’un décor – on n’est pas dans la pension Vauquer de Balzac. Ici la description dit tout, englobe les êtres et les choses, les cerne au plus près, de façon quasi « pongienne », restituant la sensation physique de l’objet en trouvant son équivalent verbal : barres de métal, rivet, comme le geste ou la démarche d’un personnage ont la même présence, on est  « à la culotte des choses ».
Les personnages sont secondaires face à ce pont invraisemblable et leur description fait l’impasse de la psychologie, même si l’auteure s’autorise un beau lyrisme qui se fait rythme en  martelant ensemble émotions et actions.


Ecriture très contemporaine où les mots s’entrechoquent pour dire que l’on brasse, que l’on tasse, que l’on casse, pour dire la force physique des gestes du travail mais aussi celle du désir. La musique de ce texte est faite pour l’oral et la romancière  le dit bien qui y a eu recours elle-même durant l’écriture, mettant en bouche chaque étape de son récit pour entendre s’il sonnait juste.


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On parla donc beaucoup d’écriture en cette belle soirée, pour le bonheur des lecteurs présents comme de celui de l’équipe de l’Autre Rive, présente au grand complet pour saluer Maylis de Kerangal et Naissance d’un pont, qui est leur coup de cœur absolu de cette fin d’année.

 


            Claude André, grâce aux notes de Jean-Michel et aux photographies prises par Nicolette Humbert.  

En partenariat avec l'Université Nancy 2 : rencontre avec

 

François Taillandier

  

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mercredi 17 novembre à 18 h 30

 

pour son dernier roman

Time to turn

 

(récemment paru aux éditions Stock).

  

 

Nous interrogerons François Taillandier sur les personnages et les thèmes qui forment la matière de son dernier roman, Time to turn, ainsi que sur l’art littéraire très particulier dont témoigne ce livre foisonnant.

Pour la seconde fois, le titre d’un roman de Taillandier est en anglais.

« Time to turn », c’est le slogan utilisé pour lancer l’i-com, la tablette numérique nomade de la dernière génération, l’outil électronique planétaire ultime, le symbole même du stade le plus avancé de la mondialisation des échanges et des représentations, qui est aussi le stade le plus avancé de l’unification des mœurs et des langues.

Ce turn, ou ce phénomène global de mutation anthropologique, Taillandier l’inscrit au cœur du dispositif romanesque qu’il élabore depuis une dizaine d’années sous le nom de La Grande Intrigue : les situations romanesques se déploient et s’entrecroisent, tandis que, dans les détours du flux narratif, se logent de brefs essais, des réflexions assumées tantôt par l’un des personnages, tantôt par l’auteur-narrateur.

Comment décrire, comment dire la société contemporaine ?

Qu’arrive-t-il au désir et aux relations amoureuses ?

Qu’arrive-t-il aux défunts, à leur dépouille et à leur mémoire ?

Qu’arrive-t-il, aujourd’hui, aux langues ?

Enfin, qu’arrive-t-il au roman ? Pour nous en donner une idée, un extrait du dernier roman de Dan Muzo s’invite dans le neuvième chapitre de Time to turn !

 

Time to turn est le dernier roman d’une série de cinq, qui porte le titre général de La Grande Intrigue. Les trois premiers volumes, initialement parus aux éditions Stock, sont disponibles dans la collection Folio. Les cinq romans peuvent se lire dans le désordre et chacun d’entre eux peut être abordé indépendamment des quatre autres. Time to turn ne fait pas exception à cette règle que s’est imposée l’auteur.

 

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