La privation de l'intime de Michael Foessel
A l’ère du storytelling et des spin doctors il n’est pas difficile de constater que la politique est devenue une vaste entreprise de communication dont le modèle est celui de la publicité. Il s’agit de nous vanter les qualités et mérites personnels d’un prétendant aux fonctions publiques : l’exhibition de la vie privée a pris le pas sur les problèmes politiques réels et partagés par tous les citoyens.
Ce livre veut circonscrire l’origine d’un sentiment : celui de subir une offense politique. Nous le ressentons chaque fois que les hommes et femmes politiques mettent en scène leur vie sentimentale pour nous persuader qu’ils seront de bons représentants de nos intérêts, parce qu’ils sont sensés nous ressembler.
Citoyens d’une démocratie moderne, nous souffrons du fait que cette instrumentalisation de l’intime à des fins de réussite électorale apparaît comme une menace pour la démocratie elle-même ; Il s’agit alors de se demander avec l’auteur ce qu’est l’intime en tachant de comprendre « quelle forme d’alliance singulière s’est nouée dans la modernité entre la liberté expérimentée dans ses rapports personnels et celle du citoyen » (p.16).
Claire
La privation de l'intime de Michael Foessel, Le Seuil, 13 euros
Publié dans Sciences Humaines | Lien permanent | Commentaires (0) | | | Facebook
Les bannières de la révolte de Benedict Anderson
Les Bannières de la révolte
Benedict Anderson
La découverte
26 euros
A la fin du XIXème siècle une fièvre anti-impérialiste nourrit le rêve d’indépendance des peuples colonisés. Comment ce rêve leur est-il venu ? Comment s’est structuré leur imaginaire national et leur discours anti-colonial ? Pour répondre à ces questions, l’historien britannique Benedict Anderson nous entraîne sur les traces d’un des pères de l’indépendance des Philippines, l’écrivain Jozé Rizal (1861-1896). Il invite le lecteur à un voyage littéraire et politique, suivant Rizal de Manille à Madrid, en passant par Hong Kong, Rio, Yokohama, Vienne, Macao, Barcelone, Londres, Paris, Singapour … Il enquête sur les influences politiques et littéraires du soulèvement armé mené par Marti à Cuba, sur les manifestations anti- impérialistes en Chine et au Japon en passant par les milieux anarchistes espagnols, les cercles littéraires parisiens et le monde universitaire allemand. Les bannières de la révolte se lit tout à la fois comme une biographie, une enquête littéraire et une histoire de la circulation mondiale des idées à la fin du XIX ème siècle. Mais c’est avant tout un grand récit de la première mondialisation.
Claire
Publié dans Sciences Humaines | Lien permanent | Commentaires (0) | | | Facebook
De la lecture à la rêverie Vendredi 10 octobre 2008
Nuit de l'Ecrit : lire en fête
Alors que le Ministère de la Culture annonce la disparition ( provisoire ou définitive?) de Lire en fête qui s'appela aussi Le Temps des livres et naquit sous le nom de la Fureur de lire ... nous vous proposons de revenir, en images, sur la soirée que nous avions consacré à cette manifestation. Ce fut l'occasion pour l'équipe de l'Autre Rive de faire découvrir à une assistance complice et souriante des romans ou des essais célébrant la lecture.
Photographies de Nicolette Humbert
Publié dans Les Rendez-vous de l'Autre Rive | Lien permanent | Commentaires (1) | | | Facebook
Marie Treps le 19 mars 2009
Marie Treps
Jeudi 19 mars 2009 à 18h30


Après avoir publié Les Mots voyageurs et Les Mots oiseaux aux éditions du Seuil, ouvrages dans lesquels elle s'intéresse aux mots venus d'ailleurs que la langue française s'est appropriés Marie Treps nous emmène avec Les Mots migateurs, au Seuil toujours à la rencontre des mots que la langue française a essaimés dans le monde entier. Elle nous fera découvrir sa démarche et ses découvertes.
Publié dans Les Rendez-vous de l'Autre Rive | Lien permanent | Commentaires (0) | | | Facebook
Martine Sonnet le 26 mars 2009
Martine Sonnet
Jeudi 26 mars 2009 à 18H30

pour
Atelier 62
paru aux éditions Le temps qu'il fait

Voix d'enfance et voix d'usine mêlées, Atelier 62 est l'oeuvre d'un écrivain, dont l'écriture empathique restaure un humble et ses semblables dans la dignité de leur travail et de leur vie : mariant la sensiblilité la plus fine aux traces documentaires les plus brutes, Martine Sonnet croise mémoire collective et souvenirs familiaux dans un hommage à toute une génération d'ouvriers, celle de son père, artisan campagnard précipité dans la classe ouvrière par son embauche chez Renault-Billancourt dans les années 1950.
Publié dans Les Rendez-vous de l'Autre Rive | Lien permanent | Commentaires (1) | | | Facebook