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mardi, 29 mai 2012

À la rencontre de MeMo

Dans le cadre de la QUINZAINE DES LIBRAIRIES SORCIÈRES :

51 créateurs et 51 éditeurs célébrés dans 51 librairies spécialisées jeunesse

 

À la librairie l'Autre Rive

en partenariat avec l’IUFM Maxéville et la Médiathèque de Toul

 

 

mercredi 30 mai 2012 à 16h30

 

GHISLAINE HERBÉRA  dédicacera ses ouvrages

dont

 

Monsieur Cent Têtes

Éditions MeMo

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Prix 1er Album 2010

 

Quelle tête arborer à un rendez-vous amoureux et comment ne pas perdre la tête ? Le héros de cet album, cherchant la tête qui collera le mieux avec sa timidité, son appréhension, sa honte, sa colère, sa joie… va essayer cent masques drôles, étranges, inquiétants, venus du monde entier. Dans cet album Ghislaine Herbéra joue de ses  talents de plasticienne et de scénographe et nous offre un beau voyage artistique au pays de l’art et des émotions.

 

 

 

 

Jeudi 31 mai 2012 à 18h30

 

rencontre avec CHRISTINE MORAULT

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Co-Fondatrice et directrice des éditions MeMo, où elle publie depuis 1993 des livres d’artistes et d’écrivains pour la jeunesse : l'occasion de découvrir un projet éditorial exigeant.

 

 

                 

samedi, 05 mai 2012

Quand le livre jeunesse explore la guerre d’Algérie

 

 

Cinquante ans plus tard, interroger l’histoire

 

 

Du côté de la littérature jeunesse, ou plus précisément dans ce champ qu’on nomme « littérature pour adolescents », de beaux, de grands, de vrais récits questionnent la guerre d’Algérie, cette guerre qu’on nomma parfois la sale guerre.

 

Il se passa du temps avant que la littérature ne s’empare de ces années douloureuses et entreprenne de brasser la grande histoire avec des histoires individuelles, pour en faire un roman. Encore plus de temps du côté de la littérature jeunesse. Ce fut chose faite quand Gallimard publia en Folio junior L’Algérie ou la mort des autres, texte vibrant de Virginie Buisson, d’abord paru à la Pensée sauvage en 1978.

En cette année 2012, c’est en Scripto que l’éditeur fait à nouveau reparaître ce récit, de même que deux romans de Jean-Paul Nozière : Un Été algérien et Le Ville de Marseille, précédemment parus l’un en Folio junior et l’autre au Seuil jeunesse.

 

Dans le même temps chez Gulf Stream on publie un roman de Lilian Bathelot : Kabylie twist qui lui aussi brasse magistralement réalité et vies fictionnelles pour accoucher d’un roman foisonnant et limpide à la fois, permettant qu’aboutisse son projet didactique sans que jamais la fiction ne s’éteigne au profit du discours.

 

La lecture de ces quatre textes permettra aux adolescents d’aujourd’hui, pour qui la guerre d’Algérie ne signifie sans doute pas grand-chose, de découvrir concrètement, charnellement parfois, les hésitations, les peurs, les déchirements qu’affrontèrent les jeunes gens que cette guerre emporta dans sa violence, qu’ils soient Algériens ou Français.

 

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Un Été algérien, Jean-Paul Nozière, éd. Gallimard, 8 €

 

Eté 1958 : Salim, jeune Algérien, vit avec ses parents sur les terres de la Maison rose, la propriété d’Edmond Barine. Collégien doué, le jeune homme voudrait poursuivre ses études mais il y a besoin de bras supplémentaires pour soigner les vignes et Salim, comme son père, devra travailler la terre. Il n’ira pas au lycée, contrairement à Paul, le fils des Barine. C’est ainsi que l’histoire de Salim croise celle de son pays l’Algérie. Révolté par le paternalisme auquel obéissent ses parents, il découvre la haine et c’est le moment que choisit Lakdar, le contremaître, pour lui faire rencontrer un militant du FLN. Devenu agent de renseignements Salim facilitera l’incendie de la maison Rose. Dans ses hésitations s’est engouffrée la parole d’un adulte, pleine de certitude, c’est ainsi que l’histoire s’écrit avec des convictions opposées et sans héros.

 

 

 

 

 

 

 

 

imagesCAMUEJWR.jpgLe Ville de Marseille, Jean-Paul Nozière éd. Gallimard, 8.15 €

 

Printemps 1962. Ne pouvant rester sur les terres de son Bel Oranger et ne pouvant se résoudre à quitter Algérie, Paula Rosselle, Française d’Algérie, choisit de mourir. Son fils Paul, sidéré par les évènements familiaux et historiques, se terre dans une pièce aux volets clos. Si le corps de Paul est immobile, son esprit s’agite. Sa voix s’élève évoquant dans un grand désordre chronologique ses années d’enfance fusionnelle avec sa mère et cette dernière nuit vécue à ses côtés. D’autres voix se font entendre, celles de Tahar et de Fatma, les employés de maison, celle aussi du Dr Costantini, partisan de l’OAS. Chacune de ces voix a sa propre inflexion, sa propre musique affective et culturelle, donnant à ce roman une véritable dimension polyphonique.

 

 

imagesCAAB6R3S.jpgL’Algérie ou la mort des autres, Virginie Buisson,

éd. Gallimard, 7 €

 

Récit, et non roman, récit plutôt que témoignage, contrairement à ce que prétend maladroitement le bandeau rouge publicitaire que Gallimard a cru bon de joindre à cette réédition, l’Algérie ou la mort des autres est un texte essentiel et inclassable dans lequel l’auteur évoque ses jeunes années (Virginie Buisson avait 11 ans en 1954). Fille de militaire, elle suit avec sa mère et ses deux jeunes frères son père dans ses différentes affectations, plus près parfois ou plus loin des lieux de combats, de torture. En ville ou dans le bled, elle survit avec les contraintes qu’impose le danger, enfermée dans une caserne, terrée derrière des volets clos. Impatiente comme toute jeune fille, elle désobéit, s’approche du danger, aime clandestinement un jeune soldat.

Son Algérie c’est celle d’une guerre subie dont elle ne comprend rien, c’est aussi celle de la mer violette, du ciel bleu, du vent violent, d’un appétit de vivre insatiable et de la mort qui rôde et s’abat sans cesse autour d’elle. C’est cela aussi la guerre : voir tomber les autres.

Le découpage de ce texte en un seul chapitre, fait de courtes séquences, le choix d’évoquer plus que d’expliquer, l’écriture incisive de Virginie Buisson, permettent très paradoxalement que le lecteur se sente à la fois si proche et si loin des évènements évoqués par la narratrice.

 

 

kabylie-twist-grande.jpgKabylie Twist, Lilian Bathelot, éd. Gulf Stream, 14.50 €

 

Le projet même de ce roman le met au cœur d’une démarche didactique efficacement servie par une construction polyphonique :

 

Richard, alias Rickie, batteur d’un groupe rock, son ami Sylvie qui conduit pieds nus son Aston martin, Najib tout jeune spectateur clandestin d’un cinéma de Djidjelli, Lopez promu inspecteur de police à Oran au sortir du Bac, Claveline fillette pied-noir, autant de figures qui vont incarner plus de 300 pages durant les affres de jeunes gens emportés par la guerre  d’Algérie, de 1960 à 1962. Au travers de Richard, soldat envoyé dans le bled, et de Najib, adolescent recruté par le FLN, tous deux confrontés à la torture subie et exercée, l’auteur amène ses lecteurs à se questionner, à se positionner… Cette guerre est violente, tordue, la réalité en est complexe, parfois indéchiffrable… La succession de chapitres où l’on entend tour à tour le point de vue des uns et des autres permet que la complexité soit révélée et tous les fils que tient l’auteur et qu’il disperse volontairement se rejoignent évidemment lorsque tous ses personnages vont se croiser, se rencontrer. La violence qui sévit de part et d’autre abat injustement des victimes innocentes et l’on découvre cette réalité d’un conflit redoutable, pas à pas. Lilian Bathelot conduit magistralement son intrigue, menant de front le souci didactique et l’imprévu nécessaire à la tension de son récit.

 

 

 

                                                                                  Claude André

jeudi, 13 octobre 2011

Rencontre avec une créatrice nancéienne qui dédicacera son premier ouvrage, paru chez Albin Michel jeunesse

 

 

PASCALE DEBERT

 

illustratrice, photographe, graphiste freelance à Nancy,

 

dédicacera son premier album :

 

 

 

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Un livre-objet paru aux éditions Albin Michel jeunesse et qui rassemble une maison de poupée à construire soi-même, son joli mobilier prédécoupé et des extraits du  journal de sa première occupante, danseuse aux Ballets Russes. Une création originale qui enchantera petit(e)s et grand(e)s, et surtout celles et ceux que les papiers-peints anciens font rêver : car la maison de Tamara  a une histoire et sa décoration en témoigne.

 

 

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vendredi 21 octobre 2011

de 17h à 19h

 

 

 

 

 

 

 

mercredi, 22 juin 2011

Rayon jeunesse en fête pour la Quinzaine des librairies Sorcières

 

 

Hélène Rajcak et Damien Laverdunt, les auteurs de

Petites et grandes histoires des animaux disparus

ont dédicacé leur album tout au long de l'après midi du samedi 4 juin

aux nombreux enfants et parents venus les rencontrer  

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et à l'attention des trois lauréats de notre concours

Imagine et dessine un animal disparu

Benjamin, 5 ans, Lucie, 9 ans, et Alice, 10 ans

 

Un bel après midi passé à échanger avec deux jeunes créateurs attentifs et d'humeur joyeuse.

On parla beaucoup de Georges, comme s'il s'agissait d'un vieil oncle, de ce dernier survivant des tortues des Galapagos, et qui à 90 ans passés s'est enfin accouplé avec une lointaine cousine...

 

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Il faisait très chaud, il y avait du monde alors on fit un sort à la sangria de los niños (selon la recette proposée par Alain Serres dans Une Cuisine grande comme le monde).

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On regarda et commenta les dessins de tous les enfants participants,  et on dégusta les délicieux muffins faits par la maman de Benjamin.

 

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photographies Thomas Benatouil

 

Grâce à Cathy Chamarty, d'Actes Sud, chaque participant reçut un tirage limité d'un superbe dodo dessiné par Hélène Rajcak.

Et bien sûr on offrit à toutes et à tous le dernier numéro de Citrouille et le carnet de cartes postales de la Quinzaine des librairies Sorcières, et on convint qu'une si belle initiative devait se renouveler. Alors on recommencera.

 

jeudi, 23 décembre 2010

RAYON JEUNESSE

 

NOS COUPS DE CŒUR DE L’HIVER 2010

 

 

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Poussez pas de Martine Perrin

aux éditions Milan

 

 

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    Dans cette cavalcade de silhouettes dessinées de profil sur des fonds colorés, les tout-petits reconnaîtront l’autruche, le rhinocéros, le dromadaire, la gazelle et plusieurs autres animaux d’Afrique.

   Obéissant à un feu rouge qui se dresse sur son chemin, tout ce joli monde s’arrête brutalement… pour céder le passage à un camion. Celui-ci est chargé d’hommes vêtus de djellabas de toutes les couleurs. Lorsque recommence leur course folle, sur fond de nuit, les silhouettes animales ont pris les teintes diverses qui coloraient ces vêtements, et l’autruche n'est plus en queue du cortège, mais en tête.

   Pour très jeunes lecteurs, à partir d’un an.

                                                                                                       Jean-Michel 

 

 

 

 Monsieur Cent Têtes de Ghislaine Herbéra, éditions MeMo

 

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Prix du 1er Album ALSJ/CPLJ Montreuil

 

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Adieu Chaussette de Benjamin Chaud, éditions Hélium

 

    Un petit garçon, narrateur de l’histoire, possède un gros lapin blanc qu’il appelle son lapin buffle. Lorsque l’histoire commence, l’enfant se dit qu’il a passé l’âge de s’amuser avec un lapin et décide de rendre la liberté à son petit compagnon, en l’emmenant dans la forêt voisine. Là, tous deux font la connaissance d’une petite fille, installée dans une maisonnette qu’elle appelle sa cabane. Cette rencontre révèle au garçon que vouloir abandonner son lapin n’était pas la bonne méthode pour affirmer sa maturité naissante. Les grandes compositions, richement colorées, de Benjamin Chaud – le dessinateur bien connu de la série Pomelo – favorisent la rêverie. Les expressions des visages semblent se réduire à quelques mouvements des paupières et à de rares transformations du trait formant les bouches, et pourtant une grande tendresse se communique des personnages à nous. Entre les choses et les mots, de subtils écarts se manifestent. Le lecteur, à partir de quatre ans, y devinera ses propres attentes et y projettera ses propres émotions.

                                                                                      Jean-Michel   

 

 

 

 

 

  

Un vrai tour de cochon de Noboru Baba, éditions Milan
 

 

Onze chats bleus voyagent ensemble dans un camion. Découvrant une maison abandonnée, ils décident de se l’approprier. Après s’être épuisés dans d’intenses travaux de nettoyage, nos onze chatons reçoivent la visite d’un cochon en costume de paysan, qui semble venir de loin. Il se présente comme étant le cousin du propriétaire de la maison.

Les péripéties s’enchaînent, pour former une histoire sans morale mais riche de fine psychologie. On y voit l’absurdité des situations s’allier au réalisme des détails. Si, tout au long de l’histoire, le cochon naïf et débonnaire semble ne rien comprendre à ce qui lui arrive, le dénouement nous révèle que les onze félins (une vraie bande de fripons !) ont eu tort de se croire les plus malinstourcochon.jpg.

Noboru Baba, auteur prolifique au Japon, si j’en crois la liste de ses œuvres qu’on trouve sur Internet, est encore un inconnu pour nous. Un vrai tour de cochon constitue la première édition française de cette histoire initialement parue au Japon en 1976. Chacun des dessins se déploie sur une double page. Le style rondouillard, d’une parfaite lisibilité, s’agrémente de couleurs qui ajoutent beaucoup au charme de l’album : couleurs primaires souvent posées en aplat, pas d’ombres, ciel mauve ou rose… Irons-nous jusqu’à parler de couleurs psychédéliques ?

            Pour lecteurs malicieux à partir de quatre ans.

                                                                                  Jean-Michel 

  

  

  

 

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Tibois fait son musée d’Ashild Kanstad-Johnsen,

 éditions Rue du monde  
 

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Tibois fait une balade tous les mardis et à chaque fois il ramasse, ramène et entasse tous les trésors trouvés sur son chemin. Tibois est collectionneur. Mais que faire de tant et tant d'objets ? Les classer, les exposer ? Guidé par sa grand-mère, Tibois ouvre un musée, réalise un catalogue… Avec cet album en grand format qui célèbre l'amour des collections et de la nature, Ashild Kanstad-Johnsen donne d'innombrables idées créatives à ses petits lecteurs en vacances.

 

Marjorie et Claude

 

 

 

 

 

 

cochon magique.gifLe Cochon magique de Dorothée de Monfreid

 

à l'École des loisirs

 

Josette est visitée à son réveil par un cochon bien sympathique. Elle le croit magique et, quoi qu'en pensent tout d'abord lapin, chat, chien ou âne, ce cochon les amènera à réaliser leur rêve : être célèbre, riche, bon musicien… Oui, mais Josette dans tout ça ? Josette ? Tout va bien pour cette joyeuse petite fille car elle a un cochon magique ! Une histoire simple, construite en randonnée, à l'efficacité magistrale, et qui saura mettre de bonne humeur petits et grands.

                                                                                                            Claude

                                                                                                                                                             

 

 

 

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Dans la petite maison verte, Marie-France Painset, illustrations de Marie Mahler. Éditions Didier jeunesse, collection Pirouette

 Une comptine des plus simples, mise en mots par Marie-France Painset et illustrée avec une intelligence qui met en valeur la musique du texte, comme le jeu d'anticipations et de répétitions qui fait tout son charme. Un album à lire et relire aux tout-petits, qui ne se lasseront pas du final : « pour toi pour moi, pour toi pour moi », rythmé comme un battement de cœur.

                                                                               Claude

 

 

 

   

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Ponti.jpgSœurs et frères, de Claude Ponti,

à l'École des loisirs

 

Le nouveau Ponti est arrivé ! Encore un catalogue ? Oui. Après avoir joyeusement étripé les parents que nous sommes, que nous eûmes ou que nous serons, Ponti s'attaque à la Sorofrérie, et ce n'est pas triste, même si parfois c'est plus qu'émouvant. Rien ne fait peur à Ponti et c'est cette audace qu'on continue d'aimer chez lui. Foin des livres pédagogicomaladroits qui encombrent parfois nos rayons et qui semblent incontournables pour beaucoup de parents. Avec Ponti on sourit, on rit franchement, et on comprend :

Kili-Toultan-Partout, Kopozékon-Noubli, Toukass-Tou, Pikabi, Kifouille… autant de brefs portraits où chacun reconnaîtra ses sœurs et ses frères ou, pourquoi pas, se reconnaîtra joyeusement !

Les doubles pages illustrées alternent avec quelques pages de pur texte où l'auteur nous parle des sœurs et frères entiers, demis, « quatre-quarts »… ; des bébés, ces sœurs et frères « non finis », et de celles ou ceux, disparus, qui habit(ent) « une petite maison invisible dans la maison familiale ». Il sait aussi recourir à la note en bas de page pour dire que les frères et sœurs adoptés sont évidemment des frères et des sœurs entiers.

Un album indispensable au pied du sapin!

                                                                                                                              Claude

  

 

 

cheffie_serre_dents_200.jpg  Cheffie et Cheffie serre les dents, de Kaat Vrancken, deux romans pour les plus jeunes, parus aux éditions de la Joie de lire.

 

    On se régale en plongeant dans le monde de ces petits chiens à la fois craintifs et arrogants, douillets et courageux… L'auteur réussit  un véritable tour de force : penser chien, parler chien et ne jamais céder à l'antropomorphisme souvent envahissant dans les livres pour enfants. Les aventures de Cheffie, teckel à poil dur, chez ses maîtres comme dans un chenil, sont étourdissantes de rythme et de vérité. C'est ainsi que sont les chiens. Découvrir leurs jeux et leurs affrontements, leur soumission à la hiérarchie comme leurs ruses, en apprendra plus long aux jeunes lecteurs sur leurs propres comportements de jeunes humains que bien des récits réalistes enfermés dans une cour de récréation… sans oublier que rire et émotion sont aussi au rendez-vous.

                                                                                                                                                                                                                    Claude

  

 

Me voici

Friedrich Karl Waechter

éditions MeMo

(traduit de l’allemand par Henri Christophe)3314376974.gif

Paru en Allemagne en 1997, sous le titre : Da bin ich.

 

Me voici, dit le jeune chat à la dernière page de cet album. Il revient de loin. Mis dans un sac et jeté à la mer avec deux de ses frères parce qu’ils étaient en trop, il échappe, lui, aux dents d’un terrible requin : c’est parce que le requin s’attaque au sac et dévore ses frères que le petit héros survit. Un grand récit d’aventures et une fable sur le courage et la résilience de ceux qui, ayant tout perdu sauf la vie, deviennent des exilés.

La richesse des thèmes explicites et sous-jacents, la sobriété du texte, la splendeur de dessins réalisés au pinceau et à l’aquarelle et leur puissance de suggestion, font que cet album est unique. Les enfants qui auront eu la chance de le lire ou de se le faire lire (à partir de cinq ans) sauront plus tard qu’un grand livre nous fait traverser les diverses émotions élémentaires de la vie et nous enrichit pour toujours.

  

                                        Jean-Michel et Claude

  

  

 

 

 

 

Merci à Nicolette Humbert, photographe, qui a saisi en noir et blanc quelques-uns des moments de notre soirée « coups de cœur ».