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lundi, 24 janvier 2011

Rencontre avec Antonio Lobo Antunes

Dominique Bourgois, éditrice, 

et

Antonio Lobo Antunes

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qui vient de publier Mon nom est légion

aux éditions Christian Bourgois

 

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 seront nos invités

Vendredi 28 janvier 2011 à 17 h
 

 

 

Ancien médecin psychiatre, Antonio Lobo Antunes est un des plus importants écrivains contemporains. Depuis la parution en 1979 du Cul de Judas, roman que lui a inspiré son expérience de la guerre coloniale en Angola, son œuvre dissèque sans trembler la société portugaise, ses traumatismes et ses trivialités.

Mon Nom est légion est la chronique à plusieurs voix mêlées d’une nuit tragique à Lisbonne impliquant une bande de jeunes criminels et une police impitoyable. Nous sommes dans la banlieue nord-ouest de Lisbonne, dans le Quartier du Premier-Mai, là où vivent misérablement nègres et métis, issus d’Angola, l’ancienne colonie. Un policier  tente de rédiger un rapport, destiné à sa hiérarchie, sur l’opération qu’il a du diriger dans le Quartier en vue de stopper les exactions de plusieurs délinquants.

Ce narrateur est le premier d’une longue liste. Au fil des chapitres, près d’une vingtaine de voix se succèdent, vraies fausses dépositions, monologues imaginaires, confessions fantasmatiques. Tous, noirs, blancs ou  métis expriment la difficulté de vivre, la solitude et leur parole reflète les rapports compliqués entre communautés différentes. Les voix se mélangent, les phrases sont répétées comme des leitmotivs, la chronologie est bouleversée, la ponctuation inexistante.

Chacun des romans d’Antonio Lobo Antunes lance à ses lecteurs un véritable défi. L’ancien médecin psychiatre construit en effet ses narrations en assemblant les flux de conscience de ses personnages. Il en résulte des polyphonies enragées et désespérées qui font penser à Joyce, Faulkner ou Céline.  Il est nécessaire d’abandonner nos repères romanesques classiques pour nous laisser envahir, submerger par la force narrative d’Antonio Lobo Antunes, à nulle autre pareille.

 




 

 

samedi, 15 janvier 2011

Lecture à deux voix :


 

en partenariat avec le Théâtre de la Manufacture

 

Lecture

 

Que font les rennes après Noël ?

 

 

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Olivia Rosenthal


Editions verticales

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Vendredi 21 janvier 2011 à 18 h précises

 

Vous êtes-vous déjà demandé ce que font les rennes une fois leur travail terminé ? Non ? Alors ne ratez pas cette rencontre. Même chose d'ailleurs pour ceux qui se sont déjà posé la question, car Olivia Rosenthal et Christine Koetzel vont nous régaler d'une lecture à deux voix.

Rappelons que la comédienne nancéienne a mis en scène le précédent livre d'Olivia Rosenthal On n'est pas là pour disparaître (paru chez Verticales et en folio) représenté au CCAM de Vandoeuvre du 18 au 23 janvier.

 

mercredi, 29 décembre 2010

De belles rencontres en 2011

Les libraires de l’autre rive vous souhaitent une Bonne Année 2011 et vous annoncent dès maintenant de belles rencontres :

 

 

 

Héloïse d’Ormesson, éditrice, a choisi Nancy et l’Autre Rive pour le lancement national du nouveau livre de Pierre Pelot : Maria.

 

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La rencontre de ce jeudi 6 janvier à 18h30

sera suivie d’un cocktail

offert par les éditions Héloïse d’Ormesson. 

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 Olivia Rosenthal, Que font les rennes après Noël ? éditions Verticales

  

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en partenariat avec le Théâtre de la Manufacture et avec la participation de Christine Koetzel, metteur en scène de On n’est pas là pour disparaître, spectacle qui sera présenté au CCAM de Vandoeuvre du 18 au 23 janvier.

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vendredi 21 janvier à 18 h

 

 

  

Antonio Lobo Antunes, Mon Nom est légion, éd. Bourgois, en présence de son éditrice, Dominique Bourgois.

 

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Un des « géants» de la littérature contemporaine, sur la liste des futurs prix Nobel de littérature.

 

 

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vendredi 28 janvier à 17h30

 

                                 Gérard Noiriel, Dire la vérité au pouvoir,

 

 

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                      éditions  Agone, en partenariat avec le Forum de l’IRTS

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jeudi 17 février à 18h30

 

 

 

 

Philippe Forest, Le siècle des nuages, éd. Gallimard

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en partenariat avec l’UFR Lettres de l’Université Nancy 2

 

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vendredi 1er avril à 18h30

 

 

mercredi, 24 novembre 2010

L'Association Transversales et la librairie l'Autre Rive vous convient

 

   

 

VENDREDI 26 NOVEMBRE 2010 à 20H30

 

 

à la présentation de trois livres de psychanalyse récemment parus chez Erès :

 

 

 

Claude MEKLER parlera du livre

de Marcel SCHEIDHAUER  :

 

Freud et ses visiteurs français et suisses francophones (1920-1930)



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 les hôtes du père de la psychanalyse sont artistes, psychiatres, écrivains, journalistes...

 

 

Philippe CONSIGNY nous dira son plaisir à voir réédité

 

 Boiter n’est pas pécher de Lucien ISRAEL

 

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Daniel LEMLER abordera

 la question de la honte sous l’angle de la psychanalyse en présentant :


De la honte à la culpabilité

ouvrage dirigé par Jean-Richard FREYMANN

 

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en partenariat avec l'association Transversales-Euclide

 

                             

 

 

 

 

jeudi, 18 novembre 2010

Quel beau chantier !



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Comme Louise l’a précisé en accueillant Maylis de Kerangal, on allait parler chantier…
Le chantier c’est le sujet visible de Naissance d’un pont, mais c’est aussi d’un autre chantier passionnant que l’on a parlé, un chantier de quatre années, celui de l’écriture de ce roman dans lequel l’auteure décrit pêle-mêle les humains et les matériaux qui concourent ensemble à l’élévation d’un pont suspendu entre forêt primitive et ville tentaculaire.
Comme Maylis de Kerangal nous l’a avoué avec simplicité et humour, ce chantier-là, celui de l’écriture, ce fut un sacré boulot ! S’y élabore une langue qui dit concrètement le bruit et la fureur, et qui colle tellement à son sujet qu’elle l’incarne littéralement.

Maylis002.jpgComment y arrive-t-elle ? Pour Maylis de Kerangal, la langue qu’emploie un écrivain est ce qu’il a de plus consubstantiel à lui-même, c’est comme le corps qu’il a et à travers lequel il filtre le monde ; cette langue-là est capable d’incorporer le vocabulaire technique, de retranscrire les tensions et d’incarner le sujet. L’objectif est clair : utiliser la description, mais surtout pas une description qui ne serait qu’un décor – on n’est pas dans la pension Vauquer de Balzac. Ici la description dit tout, englobe les êtres et les choses, les cerne au plus près, de façon quasi « pongienne », restituant la sensation physique de l’objet en trouvant son équivalent verbal : barres de métal, rivet, comme le geste ou la démarche d’un personnage ont la même présence, on est  « à la culotte des choses ».
Les personnages sont secondaires face à ce pont invraisemblable et leur description fait l’impasse de la psychologie, même si l’auteure s’autorise un beau lyrisme qui se fait rythme en  martelant ensemble émotions et actions.


Ecriture très contemporaine où les mots s’entrechoquent pour dire que l’on brasse, que l’on tasse, que l’on casse, pour dire la force physique des gestes du travail mais aussi celle du désir. La musique de ce texte est faite pour l’oral et la romancière  le dit bien qui y a eu recours elle-même durant l’écriture, mettant en bouche chaque étape de son récit pour entendre s’il sonnait juste.


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On parla donc beaucoup d’écriture en cette belle soirée, pour le bonheur des lecteurs présents comme de celui de l’équipe de l’Autre Rive, présente au grand complet pour saluer Maylis de Kerangal et Naissance d’un pont, qui est leur coup de cœur absolu de cette fin d’année.

 


            Claude André, grâce aux notes de Jean-Michel et aux photographies prises par Nicolette Humbert.