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mercredi, 24 novembre 2010

L'Association Transversales et la librairie l'Autre Rive vous convient

 

   

 

VENDREDI 26 NOVEMBRE 2010 à 20H30

 

 

à la présentation de trois livres de psychanalyse récemment parus chez Erès :

 

 

 

Claude MEKLER parlera du livre

de Marcel SCHEIDHAUER  :

 

Freud et ses visiteurs français et suisses francophones (1920-1930)



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 les hôtes du père de la psychanalyse sont artistes, psychiatres, écrivains, journalistes...

 

 

Philippe CONSIGNY nous dira son plaisir à voir réédité

 

 Boiter n’est pas pécher de Lucien ISRAEL

 

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Daniel LEMLER abordera

 la question de la honte sous l’angle de la psychanalyse en présentant :


De la honte à la culpabilité

ouvrage dirigé par Jean-Richard FREYMANN

 

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en partenariat avec l'association Transversales-Euclide

 

                             

 

 

 

 

jeudi, 18 novembre 2010

Quel beau chantier !



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Comme Louise l’a précisé en accueillant Maylis de Kerangal, on allait parler chantier…
Le chantier c’est le sujet visible de Naissance d’un pont, mais c’est aussi d’un autre chantier passionnant que l’on a parlé, un chantier de quatre années, celui de l’écriture de ce roman dans lequel l’auteure décrit pêle-mêle les humains et les matériaux qui concourent ensemble à l’élévation d’un pont suspendu entre forêt primitive et ville tentaculaire.
Comme Maylis de Kerangal nous l’a avoué avec simplicité et humour, ce chantier-là, celui de l’écriture, ce fut un sacré boulot ! S’y élabore une langue qui dit concrètement le bruit et la fureur, et qui colle tellement à son sujet qu’elle l’incarne littéralement.

Maylis002.jpgComment y arrive-t-elle ? Pour Maylis de Kerangal, la langue qu’emploie un écrivain est ce qu’il a de plus consubstantiel à lui-même, c’est comme le corps qu’il a et à travers lequel il filtre le monde ; cette langue-là est capable d’incorporer le vocabulaire technique, de retranscrire les tensions et d’incarner le sujet. L’objectif est clair : utiliser la description, mais surtout pas une description qui ne serait qu’un décor – on n’est pas dans la pension Vauquer de Balzac. Ici la description dit tout, englobe les êtres et les choses, les cerne au plus près, de façon quasi « pongienne », restituant la sensation physique de l’objet en trouvant son équivalent verbal : barres de métal, rivet, comme le geste ou la démarche d’un personnage ont la même présence, on est  « à la culotte des choses ».
Les personnages sont secondaires face à ce pont invraisemblable et leur description fait l’impasse de la psychologie, même si l’auteure s’autorise un beau lyrisme qui se fait rythme en  martelant ensemble émotions et actions.


Ecriture très contemporaine où les mots s’entrechoquent pour dire que l’on brasse, que l’on tasse, que l’on casse, pour dire la force physique des gestes du travail mais aussi celle du désir. La musique de ce texte est faite pour l’oral et la romancière  le dit bien qui y a eu recours elle-même durant l’écriture, mettant en bouche chaque étape de son récit pour entendre s’il sonnait juste.


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On parla donc beaucoup d’écriture en cette belle soirée, pour le bonheur des lecteurs présents comme de celui de l’équipe de l’Autre Rive, présente au grand complet pour saluer Maylis de Kerangal et Naissance d’un pont, qui est leur coup de cœur absolu de cette fin d’année.

 


            Claude André, grâce aux notes de Jean-Michel et aux photographies prises par Nicolette Humbert.  

vendredi, 12 novembre 2010

En partenariat avec l'Université Nancy 2 : rencontre avec

 

François Taillandier

  

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mercredi 17 novembre à 18 h 30

 

pour son dernier roman

Time to turn

 

(récemment paru aux éditions Stock).

  

 

Nous interrogerons François Taillandier sur les personnages et les thèmes qui forment la matière de son dernier roman, Time to turn, ainsi que sur l’art littéraire très particulier dont témoigne ce livre foisonnant.

Pour la seconde fois, le titre d’un roman de Taillandier est en anglais.

« Time to turn », c’est le slogan utilisé pour lancer l’i-com, la tablette numérique nomade de la dernière génération, l’outil électronique planétaire ultime, le symbole même du stade le plus avancé de la mondialisation des échanges et des représentations, qui est aussi le stade le plus avancé de l’unification des mœurs et des langues.

Ce turn, ou ce phénomène global de mutation anthropologique, Taillandier l’inscrit au cœur du dispositif romanesque qu’il élabore depuis une dizaine d’années sous le nom de La Grande Intrigue : les situations romanesques se déploient et s’entrecroisent, tandis que, dans les détours du flux narratif, se logent de brefs essais, des réflexions assumées tantôt par l’un des personnages, tantôt par l’auteur-narrateur.

Comment décrire, comment dire la société contemporaine ?

Qu’arrive-t-il au désir et aux relations amoureuses ?

Qu’arrive-t-il aux défunts, à leur dépouille et à leur mémoire ?

Qu’arrive-t-il, aujourd’hui, aux langues ?

Enfin, qu’arrive-t-il au roman ? Pour nous en donner une idée, un extrait du dernier roman de Dan Muzo s’invite dans le neuvième chapitre de Time to turn !

 

Time to turn est le dernier roman d’une série de cinq, qui porte le titre général de La Grande Intrigue. Les trois premiers volumes, initialement parus aux éditions Stock, sont disponibles dans la collection Folio. Les cinq romans peuvent se lire dans le désordre et chacun d’entre eux peut être abordé indépendamment des quatre autres. Time to turn ne fait pas exception à cette règle que s’est imposée l’auteur.

 

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samedi, 06 novembre 2010

Maylis de Kerangal, prix Médicis, à l’Autre Rive

 

  

Maylis de Kerangal

  

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Vendredi 12 novembre 2010

18 h

 

 

Naissance d’un pont

éd. Verticales

 Prix Médicis roman 2010

 

 

 

Naissance d'un pont est le sixième ouvrage de Maylis de Kerangal paru chez Verticales. L'action de ce roman se déroule dans la ville imaginaire de Coca, en Californie. L'auteur y dépeint la construction d'un immense pont suspendu dont la réalisation fait converger des quatre coins du monde des hommes et des femmes, ingénieurs ou simples manutentionnaires.

À travers le destin de quelques personnages, Maylis de Kerangal dessine, dans une langue puissante, lyrique et crue, une cartographie du monde contemporain, avec ses fractures et ses lignes de force, où se croisent et se froissent des paysages, des machines, des corps de métiers et des corps d’hommes.

 

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« À l’aube du second jour, quand soudain les buildings de Coca montent, perpendiculaires à la surface du fleuve, c’est un autre homme qui sort des bois, c’est un homme hors de lui, c’est un meurtrier en puissance. Le soleil se lève, il ricoche contre les façades de verre et d’acier, irise les nappes d’hydrocarbures moirées arc-en-ciel qui auréolent les eaux, et les plaques de métal taillées en triangle qui festonnent le bordé de la pirogue, rutilant dans la lumière, dessinent une mâchoire ouverte. »