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vendredi, 14 mai 2010

Peins feux sur l'art du Kamishibaï

La Quinzaine des Librairies Sorcières à la librairie l’Autre Rive 

du 15 au 29 mai 2010

 

Depuis longtemps déjà Jean-Luc Burger fait revivre l’art du théâtre d’images  dans sa maison d’édition Callicéphale avec 28 histoires publiées à ce jour et avec la commercialisation du superbe  butaï en bois  qui permet de les mettre en scène et en voix. Il nous fera partager sa passion pour cet art de conter :

 

 

Pleins feux sur le Kamishibai

 

causerie suivie d’une démonstration

 

vendredi 21 mai 2010 à 19 h

 

            
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Robert Scouvart

illustrateur

chatsouris.jpg

 Pourquoi m’apprendre la peur

 Le Chat et la Souris

 

dédicacera ses ouvrages

 

samedi 22 mai 2010 à partir de 15 h

 

 

 

Pourquoi m’apprendre la peur est une histoire pour kamishibaï conçue comme une véritable pièce de théâtre où l’on assiste à un procès bien étrange, celui du loup  accusé  de toutes les misères du monde mais défendu par le petit chaperon rouge. C’est une histoire de mauvaise foi et de bouc émissaire contée avec verve et illustrée avec une force quasi expressionniste. Un  Chat , une souris, nouvelle traduction  du conte de Grimm Chat et souris associés publié pour la première fois en album est illustré avec talent et humour par Robert Scouvart.

 

 

 

 

 

autre.rive.nancy@wanadoo.fr      http://librairielautrerive.hautetfort.com

Commentaires

Arto Paasilinna « Sang chaud, nerfs d'acier » (10, Denoël, 218p). Comment ne pas aimer un livre qui commence ainsi : « Quand une chamane entre en transe sur une mer en furie, le monde est pris de vertige : les mouettes heurtent les vagues et les sternes sanglotent. ». Il me faut avouer que cela a une autre gueule que le fameux « La marquise sortit à cinq heures … » en référence à Paul Valéry. Mais il est vrai que le grand et austère Paul rejetait ce début de roman. Reste alors le non moins fameux « Vos gueules les mouettes » (mais bon, c’est avec la bande des Branquignols, et c’est hors concours).
Ce vertigineux début du treizième roman d’AP (tous chez Denoël) est cependant beaucoup plus raisonnable et moins farfelu que les douze autres. On a quasiment droit à une fresque historique de la Finlande, fresque naturellement ornée et ornementée à la sauce paasilinnesque, depuis la crise de 29 aux années 90, année prédite de la mort de Antti Kokkoluoto, dont AP nous raconte l’édifiante vie. A travers Antti, on a droit à un récit qui va globalement de l’indépendance de la Finlande à la fin des années 80 (quoique le livre en fait s’arrête après la fin de la seconde guerre). Roman moins déjanté que les autres, mais écrit tout aussi gaillardement et d’une lecture aisée.
Le début était cependant fort prometteur. O y trouve Linnea Lindeman, qui est une femme forte, poissonnière et chasseuse de phoques dans sa chaloupe phoquière, accessoirement accoucheuse et quelque peu chamane. Cette charmante dame a une vision : Antti Kokkoluoto, héros du livre qui va naître en 18 et mourir le 10 juillet 90. La suite devient presque conventionnelle.

J’en ai profité aussi pour achever « Les dix femmes de l'ingénieur Rauno Rämekorpi » du même AP (09, Denoël , 260p). Livre qui était resté en rade dans la pile. AP y raconte l’anniversaire de Rauno Rämekorpi, industriel, qui va utiliser les fleurs et bouteilles livrées lors de son anniversaire pour faire le tour de ses anciennes maitresses (avec la complicité du taxi de Sorjonen). Il va donc les offrir à ses anciennes conquètes, armé de sa queue-de-pie (qui, il convient de le dire, quitte plus que souvent, au gré de ses rencontres) et de quelques bouteilles de Bollinger. Ces maitresses, l’une est alcoolique et l’autre stalinienne, mais il y a aussi une psychiatre dépressive. La féministe de service a cette réflexion finale « Pourquoi ne pas coucher avec son patron, le frisson est le même qu’avec n’importe qui d’autre ».
Dans la seconde partie du livre, une fois l’anniversaire des 60 ans et ses suites passés, c’est à l’occasion des fêtes de Noël que Rauno retourne voir ses maîtresses.

Si vous n’avez encore rien lu de Arto Paasilinna, lisez sans tarder « Le lièvre de Vatanen » (06, Denoël, 196 p) ou mieux encore « Petits suicides entre amis » (03, Denoël, 300 p)
Dans le premier, un journaliste d'Helsinki, marié mais honteusement trompé décide un jour de tout plaquer, travail et famille pour s'évanouir dans la nature. Entre temps, il recueille un lièvre au coin d'un bois. «Il est parfois plus facile de s'attacher à un animal qu'à un être humain».
Dans le second, Onni Rellonen, petit entrepreneur dont les affaires marchent mal, décide de se suicider dans sa grange. Mais en y entrant, il se heurte au colonel Hermanni Kemppainen, veuf éploré, qui vient de s’y pendre. Une fois dépendu et requinqué, ils forment le club des suicidés, vaste organisation, qui va louer un autobus afin de trouver l’endroit idéal où ils pourront se suicider en groupe. Je ne raconterai pas la fin. «Si le plus grave dans la vie, c'est bien la mort, ce n'est quand même pas si grave.»

Écrit par : jlv-paasilinna | mardi, 25 mai 2010

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