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samedi, 06 juin 2009

Les rendez-vous de L'Autre Rive

 
 
 
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Pierre Michon
Les Onze
éditions Verdier
 
Mercredi 10 juin 2009 à 18h30
 
 
 
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« Le double masque de l’amour »

 

    Le dernier roman de Pierre Michon a pris la forme d’une longue et poétique description de tableau.

    Protégé par une vitre à l’épreuve des balles, ce tableau monumental que nous n’avions jamais vu, mais qui très vite s’impose à notre mémoire comme si nous l’avions toujours connu, représente les onze membres du Comité de salut public à la veille de Thermidor.

    L’évocation de l’enfance du peintre, la biographie des onze principaux organisateurs de la Terreur ainsi regroupés sur fond de nuit, la résolution progressive de l’énigme que constitue la commande de ce tableau devenue l’œuvre la plus visitée du Louvre : plus qu’un roman historique, c’est le portrait en mouvement de toute une société traversant une période tumultueuse de convulsions politiques dont les effets ne sont pas encore résorbés...

    Ne manquez pas la venue à L’Autre Rive de l’un des plus grands écrivains français vivants.

 

 

 

 
 

Commentaires

Désolé, je n’ai pas eu encore le temps de faire la critique promise du petit livre de O Mandelstam « le sceau égyptien » ca viendra, rassurez vous.
Les raisons :
- Une semaine du festival « Passages » avec de très beaux spectacles (Merci Charly) dont (entre autres) un Obludarium (Matej et Petr Forman) étonnant, plein de poésie et de situations cocasses, un Révizor (Gogol), Roi Lear et Hamlet (Shakespeare), mais totalement revisités par N Kolyada) dans lesquels la terre noire, les os de pieds de boeufs et les tableaux de la Joconde ont un rôle quelquefois surprenants. Et puis pleins d’autres spectacles de très bonne tenue (je pense à ceux du théâtre Sfumato).
- Une semaine de travail au Canada (Toronto) et Etats Unis (New York), avec un peu de temps pour trainer dans quelques librairies et acheter quelques livres (on ne se refait pas).
- Un retour avec plein d’occupations (les petits nains ne font plus beaucoup leur travail pendant ces périodes d’absence. Est-ce la faute aux 35 heures ?) et des parutions à lire de suite (les deux livres de Max Aub sur la guerre d’Espagne (« Campo Cerrado » et Campo Abierto »), tous deux chez les fondeurs de briques).
- Et puis, je viens de voir la venue de Mathias Enard (« Zone » , Actes Sud), immense bouquin dont je vous parlerai bientôt, bien que je l’ai lu il y a déjà un certain temps.
-
Bref, de quoi vous parler ? Auteurs US tout d’abord.
Rick Bass « la vie des pierres » Bourgois. Dix petites nouvelles (des textes plutôt) sur les grands espaces la chasse (la mort du grand cerf que Jyl vient de tuer et dont elle ne sait que faire), puis cet autre texte ou l’on retrouve Jyl (bien plus tard), en phase terminale de cancer, qui sculpte des bateaux que deux jeunes voisins récupèrent plus bas sur la rivière, les phénomènes naturels (glissements de terrain) (le père de RB était géologue). Des récits bien construits, plein de fraicheur, mais où l’on retrouve des notes écologiques avec les quelques rappels des horreurs en Tchétchénie ou en Bosnie, les bateaux qui rouillent dans le golfe du Texas, la chasse…
Gil Adamson « la veuve », également chez Bourgois. La aussi on trouve la nature, avec le parcours d’une veuve (par sa faute, ou par nécessité, car elle a tué son mari), qui s’enfuit de chez elle et erre dans la montagne et les bois (les Rocheuses canadiennes). Femme jeune encore (19 ans), un peu folle, qui est poursuivie par les deux frères du défunt mari qui veulent le venger (On songe au bouquin de G Papini (« Gog » dont je vous avais parlé début avril (voir le site de l’autre rive) où l’on retrouve la fuite du héros poursuivi par des individus douteux). Donc notre veuve, toute de noire vétue (on se demande dans quelles conditions elle peut survivre en forèt) va rencontrer des personnages tout aussi étranges (un ermite qui ne déteste pas piller les abris-réserves placés par les garde-forestiers, avec qui elle va avoir une relation étroite). Les deux personnages vont d’ailleurs se séparer-retrouver (je ne dévoilerai pas la fin du livre). Et puis cette vie de la veuve dans une ville minière, finalement engloutie sous un glissement de terrain gigantesque (tiens, on retrouve Rick Bass).
Donc des grands espaces et la vie en plein air. Il faut reconnaitre que la vie dans notre petite Europe (même à 27) reste étriquée comparée à celle des canadiens-étatsuniens. Ne serait ce que le train entre Toronto et New York (13 heures) dont la longue descente le long de l’Hudson River (on est loin des 1.30 h de TGV pour aller de Nancy à Paris). Que vous dire encore de ce pays (et de ses librairies). Acheté plusieurs livres sur la cognition-évolution. Il m’est toujours surprenant de voir que dans n’importe quelle librairie (sans parler des grands groupes, Indigo, Coles, Barnes & Noble, entre autres), il est possible de trouver autant de variété de livres. Je ne parlerai que du rayon vulgarisation des sciences. Etonnant.
J’ai trouvé sans trop chercher un bouquin sur les « Meme », et donc la « memetics », ce qui n’est pourtant pas un sujet facile. Par analogie avec les génes (évolution biologique par transcription génétique), cette théorie s’est développée sur les mêmes (évolution socio-culturelle, par identification et imitation (cf le bouquin de R Dawkins, « le gène égoiste » ou de S Blackmore « the meme machine » ou « la théorie des memes »).
Une chose qui me surprendra toujours entre les deux pays (France et USA) est la différence d’approche des deux cultures. Je suis chaque fois effaré quand je passe par le 1er étage chez Gibert à Paris, au rayon philosophie. Que de personnes ont longuement dissertées sur le rôle de la trilogie « der, die, das » dans l’œuvre de Nietzsche. A croire que l’exégète soit un sport national typiquement français.

Écrit par : jlv - usa | vendredi, 05 juin 2009

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