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samedi, 09 mars 2013
Rencontre avec Hubert Haddad et les éditions Zulma
La librairie l’Autre Rive vous invite à rencontrer
HUBERT HADDAD,
accompagné de son éditrice LAURE LEROY, fondatrice des éditions Zulma,
jeudi 14 mars 2013
à 18 h 30
C’est au fin fond de la contrée d’Atôra, au nord-est de l’île de Honshu, que Matabei se retire pour échapper à la fureur du monde. Dans cet endroit perdu entre montagnes et Pacifique, se cache la paisible pension de dame Hison dont Matabei apprend à connaître les habitués, tous personnages singuliers et fantasques.
Attenant à l’auberge se déploie un jardin hors du temps. Insensiblement, Matabei s’attache au vieux jardinier et découvre en lui un extraordinaire peintre d’éventail. Il devient le disciple dévoué de maître Osaki.
Fabuleux labyrinthe aux perspectives trompeuses, le jardin de maître Osaki est aussi le cadre de déchirements et de passions, bien loin de la voie du Zen – en attendant d’autres bouleversements…
« Chaque hiver, c’est la même surprise, comme s’il fallait recommencer à partir de rien la grande fresque du temps. Il neige sur le monde comme sur la mémoire. Là-haut, derrière une vitre, le visage fripé d’Aé-cha s’émerveille. À travers toute cette blancheur, on croirait celui d’une petite fille à peine éveillée. Une vapeur aux lèvres, Matabei jauge d’un coup d’œil la charge de neige sur les branches fragiles des cerisiers. Les saules, eux, ne risquent rien. Le long des ruisselets, des efflorescences de gel se pressent en bouquets. Le silence trouve son fil dans un chuchotis d’eau vive, à peine trois notes par le bec et l’embouchure d’un pipeau de glace. L’une après l’autre, dissonantes, deux pies viennent fracturer un sceau de verre dans le châtaignier.
« À l’intérieur, côté atelier, Matabei s’est remis à l’énigme d’un éventail. Peindre n’a guère d’autre signification qu’un prolongement indéfini du regard… »
Comme une œuvre dans l’œuvre, un jardin dans le jardin, les Haikus du peintre d’éventail répondent en écho au Peintre d’éventail. Mémoire vivante du peintre, et seuls vestiges du fabuleux jardin, ces chemins de rosée nous ouvrent la voie lumineuse de la mansuétude et du détachement.
Hubert Haddad nous implique dans son engagement d’intellectuel, d’artiste, d’homme libre, avec des titres comme Palestine (Prix Renaudot Poche, Prix des cinq continents de la Francophonie), les deux volumes foisonnants du Nouveau Magasin d’écriture ou encore Opium Poppy (paru en Folio en janvier 2013).
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