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jeudi, 22 janvier 2015

Quand se rencontrent la psychanalyse et le sport…

Françoise Labridy,

psychanalyste, membre de l’École de la Cause freudienne,
et chercheuse en STAPS,

sera à l’Autre Rive vendredi 30 janvier 2015
à 18 h 30

 

pour son livre

Hors-Corps : Actes sportifs et logique de l’inconscient
 (éditions l’Harmattan, 2014 ; 23 €).

 

Elle s’entretiendra avec Stéphane Germain.

 

Françoise Labridy a ce parcours des gens curieux, ceux qui tendent l’oreille tous azimuts, ceux qui scrutent, qui cherchent sans cesse et observent leurs contemporains sans être (trop) dupes des discours modernes.

hors-corps.jpgC’est à l’école, en cours d’éducation physique, qu’elle découvre que l’envie de savoir prend racine dans le corps, surtout lorsque celui-ci est barré de l’interdit de la pratique sportive. Dès lors, son questionnement sur le corps la pousse à en savoir toujours un peu plus, au travers de ses études et de sa carrière universitaire en UFR-STAPS (université des sciences et techniques des activités physiques et sportives).

Si enseigner peut être synonyme de dispenser des connaissances, chez Françoise Labridy ce terme est avant tout associé à transmettre ce que chacun peut découvrir lorsqu’il s’écoute un peu. Drôle d’enseignement ! Et pourtant cela s’éclaire si l’on considère que toute relation d’apprentissage s’inscrit dans une relation de transfert, ce que déjà S. Freud notait dans son texte Sur la psychologie du lycéen en 1914.

La psychanalyse, via la notion de l’inconscient, peut donner corps à une réflexion qui s’appuie sur le sport et ses pratiques. Françoise Labridy nous le démontre dans cet ouvrage, témoignage vivant d’une cogitation qui prend en compte les évolutions et les transformations du sujet sportif et de la société.

On rencontre dans son livre des athlètes et des entraîneurs en proie à la tyrannie de la performance, mais pas seulement. Il s’agit également d’une écriture seule ou à plusieurs, pour dire tout ce que Lacan et son enseignement apportent à la compréhension des enjeux du corps dans le monde du sport actuel.

Et surtout, cet ouvrage constitue un vibrant hommage à Louis-Félix Labridy, époux de Françoise, athlète et enseignant à la faculté des sports de Nancy de 1967 à 2000.

vendredi, 09 janvier 2015

Pour saluer Ritsos : rencontre avec…

Anne Personnaz, traductrice

Bruno Doucey, éditeur

 

mercredi 14 janvier 2015

à 18 h 30

… à l’occasion de la récente parution de La Marche de l’océan (édition bilingue grec-français), dernier volet, inédit en France, de la trilogie de jeunesse de Yannis Ritsos. Les premiers volumes, Symphonie du printemps et Le Chant de ma sœur, sont parus aux éditions Bruno Doucey en 2012 et 2013.

 

Ritsos.jpg

« Tandis que résonnent les marches militaires de l’armée allemande, le poète grec écrit un long texte voué à la houle continue de la mer. Un chant où la lointaine présence d’Ulysse se mêle à l’évocation des vieux marins “qui n’ont plus de caïques” et fument en silence “voyages, ombre et regret”. Un chant où les souvenirs d’enfance n’empêchent pas de songer aux “captifs attachés aux ancres, un anneau serré au cou de l’horizon”. Car ce texte lyrique, puissant, délié, ne retrouve la geste des souffles antiques que pour venir en aide au présent. Un chant de résistance et d’espoir, un poème pour notre temps. » (Présentation de l’éditeur.)

 

Des captifs attachés aux ancres

un anneau autour du cou de l’horizon

et d’autres chaînes là aux pieds des enfants

et aux mains de l’aube qui tiennent une marguerite.

 

Et il y a les mâts qui s’obstinent

à mesurer les étoiles

avec le secours du souvenir paisible

– une gerbe de mouettes dans la sérénité de l’aube.

 

                               (Yannis Ritsos, extrait du poème « La Marche de l’océan ».)

 

    chant_soeur.jpgsymphonie_printemps.jpg

marche_océan.jpg

lundi, 05 janvier 2015

Rencontre en sciences humaines

Philippe Descola

 

mardi 6 janvier 2015  à 18 h 30

pour son livre d’entretiens avec Pierre Charbonnier

 

La composition des mondes.jpg

(éditions Flammarion, octobre 2014)

 

Quelles perspectives politiques s’offrent à une humanité entrée dans l’anthropocène, cette nouvelle ère géologique engendrée par l’impact de l’action de l’homme sur la planète ?

L’anthropologue Philippe Descola, successeur de Claude Lévi-Strauss à la chaire d’anthropologie du Collège de France, invite à refonder nos cadres conceptuels, qui reposent sur la dichotomie entre « Nature » et « Culture ».

Il publie un livre d’entretiens avec le jeune philosophe Pierre Charbonnier, La composition des mondes, dans lequel il précise les étapes de son parcours intellectuel en même temps que certaines de ses positions.

Parce que notre universalisme est devenu trop étroit pour appréhender ce qui nous arrive, il doit être pensé afin de devenir « plus hospitalier à d’autres manières de composer des mondes ». Les sciences sociales en général, et l’anthropologie en particulier, sont-elles encore capables d’aider à penser et changer le monde, et à s’émanciper d’un sentiment d’impuissance politique de plus en plus prégnant ?

Soucieux de proposer une autre manière d’aborder les rapports entre nature et société, l’anthropologue demande à ce qu’on prenne en compte les expériences alternatives, porteuses de promesses, comme « le dépassement d’une exploitation frénétique de la nature obtenue au prix du saccage des conditions de vie des générations futures, l’effacement des nationalismes aveugles et de l’arrogance prédatrice des grands États-nations et de certaines firmes transnationales ».

Autant de défis concrets de notre modernité qui gagneraient à être envisagés par analogie avec la façon dont les peuples qu’étudient les ethnologues construisent leur rapport au monde.

Pour l’anthropologue, l’urgente réforme des pratiques, des mœurs et des institutions exige un universalisme renouvelé, qui s’attache à inventer des outils analytiques moins dépendants de la conception anthropocentrique des rapports entre humains et non-humains que le naturalisme a engendrée.

Mais comment recomposer les mondes ?