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jeudi, 03 juin 2010

Soutenons les éditions Être !

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L'idée que la maison d'édition  Être cesse d'exister me rend triste. Comment imaginer ne plus acheter en librairie, ne plus emprunter en bibliothèque, ne plus lire : L'Histoire de Julie qui avait une ombre de garçon, Alboum, Venise n'est pas si loin, Vrrr.., La Grande question, Tous ses petits canards et tant d'autres livres indispensables? Comment se passer du regard éclairant de cet éditeur, Christian Bruel qui a changé notre façon de regarder les livres pour enfants ?
 
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Iest encore temps de  soutenir les éditions Être et d'acheter des albums essentiels, avant qu'ils ne disparaissent. 
 
Claude André, Libraire
 
 
 
 
 
Le risque ou dormir

C’était l’anagramme de mon ancienne maison d’édition

Le Sourire qui mord

 

Invité à débattre sur le thème « Résister, à quel prix ? » lors de la journée professionnelle organisée le 7 mai 2010 par la Fête du Livre de Villeurbanne, j’ai d’emblée, à la demande de Gérard Picot qui venait de l’apprendre, annoncé publiquement l’arrêt prochain des éditions Être.


Éditer depuis plus de trente-cinq ans, sans capital, des albums jeunesse singuliers plutôt exigeants a toujours relevé de l’aventure. Et sans le soutien attentif de nombre des partenaires de la chaîne du livre, les lois du marché auraient eu raison plus tôt de cet équilibrisme.


En des temps qui ne sont faciles que pour quelques nantis, qu’un léger fléchissement de la vigilance professionnelle puisse nous être fatal a pourtant suscité l’émotion. J’ai été très touché, sur place et depuis, par les nombreux encouragements à tenir et par l’engagement de ceux qui ne pouvaient se résoudre à ce que la présence de nos livres dans le paysage éditorial aux côtés des lecteurs jeunes et moins jeunes, ne soit pas assurée. Que faire ?


Je ne peux que vous inciter, les uns et les autres, à vous précipiter dans vos librairies préférées pour vous procurer les albums d’Être éditions pendant qu’il en est encore temps. Si une vague d’achats ne garantit peut-être pas la poursuite de l’activité, elle assurera un destin à des livres qui considèrent les enfants comme des lecteurs à part entière méritant des points de vue non altérés sur le monde. Qu’ils puissent encore, ces albums, susciter de libres interprétations et la résistance à l’ordre des choses, je nous le souhaite. Et nous le devons aussi aux créateurs qui ont partagé le risque de ces aventures littéraires et humaines.


« Ce qui vient au monde pour ne rien troubler ne mérite ni égards ni patience » écrit René Char.

Je vous remercie de la vôtre.

Et je n’ai pas sommeil…

 

Christian Bruel

10 mai 2010